1962-2017 ALGERIE Entre Discourt Politique-Terrain et Verrouillage Multiple

Par: Madjid Ait Mohamed

Par opposition au vécu quotidien, aux verrouillages et interdits sournois de toutes sortes, depuis 1962, qui ne disent pas leurs noms, à tous les niveaux de la société et sociétal, le discourt politique en Algérie se veut machiavélique, rassurant, paternaliste et populiste d’une façon générale, C’est ce qui explique les propos tenus dans la même alignée par Mr Abdelmalek Boudiaf, ministre de la santé qui botte en touche lorsqu’il déclare dans le quotidien ‘’ Liberté ‘’ du samedi 4 février 2017, qu’il n’y a pas de pénurie de médicaments en Algérie et contrairement à ce qui est dit ici et là, il y a plutôt insuffisance de communications vis- à-vis du public. C’est monnaie courante à travers tous les segments de l’Etat et de la société  qui s’assimile à dire ‘’ ce n’est pas moi, c’est l’autre ’’. Sur ce, Y a-t-il lieu de rappeler qu’il est dit ‘’ lorsqu’on désigne un vis-à-vis d’un doigt, il y en a trois autres tournés ver soi ?

Dans le même article, tout en attribuant les causes à je ne sais quoi qui puisse tenir la route, il précise que les très rares pénuries, constatées, sont de très courtes durées et qu’elles sont vite comblées arguant ne pas pouvoir dire à un patient ‘’ Je regrette, il n’y a pas le médicament que vous cherchez ‘’. Mr le ministre argumente ses propos par l’exportation vers 11 pays africains de 61%  de médicaments produits en Algérie.

Celui-ci va, tout en critiquant le transfert illégal de patients vers l’étranger dont les compétences et les qualités sont moindres par rapport à l’Algérie,  jusqu’ à déclarer aussi dans le même quotidien du 16.03.17, lors d’un déplacement effectué à Annaba à l’occasion de l’ouverture de la rencontre nationale  des établissements hospitaliers spécialisés, ‘’  Attendez vous  à des surprises ‘’ ?  Espérant qu’elles ne seront pas plus négatives qu’elles ne le sont Mr le Ministre.

Il est à se demandes  s’il croit à ce qu’il dit et qui croire lorsque la presse signale des manques impressionnants de médicaments et des manquements de certains praticiens de la santé ?  N’y a-il-pas quelques parts dépassement du verbe car la vérité vraie est tout autre ? Elle est ailleurs et elle est palpable à tous les paliers médicaux et partout ailleurs en Algérie, aussi bien dans le public, difficilement accessible pare voie normale, que privé plus enclin au clientélisme financier dans bien des cas et des milieux. Il y a de quoi s’interroger sur le respect du serment d’Hippocrate à la condition qu’il soit toujours de rigueur au préalable en Algérie ?

En effet, bien qu’on peut positiver sur certains aspects et la complexité entre une médecine qu’on veut justifier par sa gratuité et une autre payante mais non accessible majoritairement, le commun des algérien (ne) (s) ne sait pas à quel saint se vouer lorsqu’il :

  • faille attendre deux ans pour une intervention chirurgicale (Quotidien ‘’ Liberté ’’ du 16.03.17)
  • y a disparition, depuis 05 ans environs,  du médicament Catacol ‘’Collyre 0,1 et 02 %  ‘’ utilisé pour ralentir, dans le temps, l’évolution de la cataracte, sans qu’il n’y ait substitution par un autre,
  • constate la pérennité, depuis décembre 2016, de la panne radiologique en ophtalmologie dans un hôpital très connu de la capitale,
  • y a absence de moyens matériels et de produits utilisés pour effectuer des angiographies et autres,
  • faudrait faire le tour d’Alger, et en dehors dès fois, soit pour espérer se procurer le même médicament, soit pour compléter l’ordonnance prescrite pour le traitement des maladies chroniques (Diabétologue, cardiologues etc.…,
  • est obligé d’effectuer le tour des hôpitaux pour espérer obtenir un rendez vous quelconque, étaler dans le temps, ou pour se faire une OCT et ce, après réécriture de l’orientation médicale faite par le médecin traitant dans le privé et  réexamen médical, dans les services explorations de l’hôpital,

et j’en  passe pour moult autres cas partout ailleurs en matière de régulation, de choix de déremboursement de médicaments, de prise en charge médicale,  de moyens, du manque de communication, de l’absence de contrôle dans ce qui se rapporte à l’exercice et à la fonction médicale même dans le privée……..

Tel est l’aspect d’un des segments de la gouvernance en comparaison, notamment dans le domaine médical par rapport  à ce qui se pratique sous d’autres cieux, très proches, proches  ou lointains, accessibles à ceux et celles qui en ont divers moyens matériels et relationnels, comme le laisse entendre certaines mauvaises voix, lorsqu’on ne répond pas aux besoins les plus élémentaires de la médecine. Quant à l’algérien d’en bas, il ne lui reste que la résignation  et la soumission à Dieu, comme il en est de coutume en Algérie, du fait qu’il lui est pratiquement impossible d’y faire face au maintien de sa santé.

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