David Montgomery Hart :Un amour du Rif sans limite

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David Hart, l’homme et l’anthropologue

Même avec sa complexion et sa carrure trop nord-américaine, David Montgomery Hart reste un rifain innée  dans son rire saccadé, sa gestuelle généreuse et son sens du devoir. C’est un homme aussi courageux et téméraire et même des fois aussi fou à lier que la majorité des Rifains qu’il a fréquentés, étudiés et aimés.

Il reste une légende vivante  dans cette contrée rebelle et oubliée des dieux, surtout que maintenant son opus de toujours : The Aith Waryaghar of the Moroccan Rif,[i] publié en Anglais aux Etats Unis en 1976, vient d’être magistralement traduit en Arabe par un groupe de professionnels rifains animé par le sentiment grandiose de rifainitude.[ii] Oserai-je espérer que ce travail à la fois rigoureux, sur le plan scientifique dans le contexte anthropologique et ethnographique, et méticuleux sur le plan linguistique, ouvrira la porte grande aux arabophones pour s’initier a l’anthropologie amazighe vue d’un angle scientifique américain.

David Hart, nous a quitté le 22 Mai 2001 à l’âge de 74 ans dans la localité andalouse de Garrucha près d’Almeria, ou il habitait pour être proche du Rif qui se trouve de l’autre côté de la Méditerranée afin de « sentir le parfum atypique et attachant de son romarin », comme il se complaisait de dire toujours, avec un rire enfantin et très sincère.

De son vivant, David Hart était un mordu des peuples amazighes et de leur cultures. Pendant son long séjour parmi les fiers guerriers de la mythique tribu de Ben Abdelkrim ; Aith Waryaghar. Il aimait aller au Souk de l’Arba’ n ait Wrir vêtu d’une Djellaba rifaine et à dos d’âne et les gens le voyaient ils disaient amoureusement en Tarifit : aqach arifi u marikan yousid gha souq khou ghyouriness « Voila le Rifain de l’Amérique qui vient au souk sur son âne ». De son temps David Hart était une légende vivante, connu et apprécié par tous les gens du Rif, même ceux qui ne l’ont jamais rencontré.

Il était connu pour son rire, sa générosité et le fait qu’il était congénitalement maladroit. George Joffé, un expert anglais du Maghreb et professeur universitaire à Cambridge. Son ami de langue date et aussi pour un certain temps éditeur de ses ouvrages post-Rif, se plaisait de narrer l’histoire, que David lui a racontée en personne, sur son accident à dos âne. Apparemment, il est tombé par terre alors que l’âne était immobile.

David Hart était un écrivain profus. Il a publié des douzaines d’ouvrages académiques sur les Amazighs et a même esquissé un travail comparatif sur les Rifains et les Pachtounes du Pakistan avec le grand anthropologue Pakistanais Akbar Ahmad.

Traduction arabe (Tome 1) de l’opus de David Hart
Traduction arabe (Tome 1) de l’opus de David Hart

Après avoir fini son travail monumental sur le Rif, David Hart s’est intéressé aux Amazighs du Sud, entre autres la grande tribu des Ait Atta qui est située dans le sud est marocain et dont les chefs des différents clans amghars sont apparemment issus d’un même ancêtre connu sous le nom Dadda Atta, et qui, bien sûr, donna son nom à  la tribu. Hart s’intéressa à l’histoire et l’ethnographie de cette importante tribu[iii] qu’il disséqua avec amour et passion, comme il a l’habitude de faire dans ses recherches.

Pour Sarah Barringer Gordon , professeur de droit et d’histoire à l’université de Pensylvannia aux USA qui écrivait un article en hommage a ce grand anthropoogue américain, exaltant ses grandes qualités de chercheur scientifique. Pour Gordon, Hart était un chercheur de calibre traditionnel ; il partagea la vie des gens qu’il étudiait ; leur quotidien, leur passion et leurs inquiétudes Il était sans aucun doute un anthropologue de l’ancienne école. Il comptait beaucoup sur sa vue et  son ouïe pour prendre fait des menus détails de la société qu’il étudiait avec grand intérêt. Lecteur sentait les parfums du village et entendait ses divers sons et bruits:[iv]

« David Hart was an anthropologist of the old school, living the day-today life of the peoples he studied and relying on exhaustive field observations and interviews to reach his conclusions. Fellow anthropologist and noted Islamic scholar Akbar S. Ahmed wrote ‘Hart’s brand of anthropology reflects the old tradition when an anthropologist relied on his ears and eyes for his notes – the reader smelled the village and heard its noises – and anthropology was still a general all-encompassing description of an entire society. It is a perspective that is dying, and the discipline will be the poorer for its demise.’ As a result of his many years living among rural Berbers, Hart was eminently qualified to describe the society, culture, and history of these peoples. America’s pre-eminent anthropologist, Clifford Geertz, of the Institute for Advanced Study in Princeton said Hart’s devotion to his subject matter was inspirational to other anthropologists: ‘every cohort that works in Morocco has its romantic image of the place … in my image David Hart, the exultant ethnographer, is dead center’. Hart also did field work in Pakistan and archival research in several European countries. He was fluent in two Berber languages, as well as in Arabic, German, French, and Spanish.”

Chose intéressante à mentionner, c’est que sa femme, poussé à rester à plusieurs reprises avec les femmes, dans leur monde intime et secret, tradition oblige, a décrit ce vécu exclusif dans un ouvrage, fort intéressant, qui sent, à mille de la ronde, l’approche Hart dont parle Sarah Barringer Gordon ci-dessus

Coon, son guru en anthropologie

Hart a beaucoup appris de son professeur et maitre à penser, dans le sens Sufi du terme, Carleton S. Coon (23 Juin, 1904 –3 Juin, 1981) , qui a visité le Rif marocain en 1924 durant la guerre de Ben Abdelkrim contre les puissances européennes 1921-1926. Pendant la guerre, Carleton Coon, alors jeune étudiant à Harvard fut obnubilé par les récits de la guerre du Rif dans les journaux américains. Une fois son diplôme en poche, il décida, contre l’avis de ses parents et ses enseignants, d’aller faire un tour dans cette contrée de héros amazighs qu’on surnommait dans le temps, « les tribus blanches d’Afrique ». Une fois sur place, il fut arrêté dans le territoire des Gzennayas puis présenté à l’Amaghar du clan des Harrouchens, qui  le traita très bien et devint, par la suite son protecteur et garant.

Une fois de retour aux Etats Unis, il se maria et lui sa femme s’embarquèrent vers le Maroc ou il passera 3 ans de 1925 à 1928 à étudier la tribu Gzennaya, travail qui fut couronné par un opus d’anthropologie sociale portant le titre les «  Tribus du Rif » en Anglais Tribes of the Rif. Ce fut sa thèse de doctorat en anthropologie physique et sociale publiée en 1931.[v]

Pendant son séjour parmi les Gzennaya, Coon s’employa à faire la collecte de la riche littérature orale des Amazighs de la région. Ainsi en 1932, il publia Flesh of the Wild Ox: A Riffian Chronicle of High Valleys and Long Rifles[vi], et en 1932 le deuxième recueil de cette littérature orale très riche intitulé : The Riffian.[vii]

  1. W. Howells, en mémoire écrira en 1989, sur Carleton Coon, que le sens de l’aventure poussa ce dernier à s’aventurer dans un Rif toujours en ébullition, après la guerre de Ben Abdelkrim contre les puissances coloniales européennes:[viii]

Graduating magna cum laude a half year ahead of his classmates in 1925, Coon went   straight into graduate school. In 1924 he had visited Morocco to sneak a look at the Riffians, who, led by Abd el-Krim, were in revolt against Spain. It was dangerous ground and therefore all the more appetizing to Carl. Reconnoitering once again in 1925, he took his plucky new bride to the just-pacified Rif to begin research for his dissertation. Hooton, keeping the Harvard community in touch with his hyper adventurous student, wrote an article for the Alumni Bulletin entitled « An Untamed Anthropologist among the Wilder Whites. »

De 1935 à 1938, Coon, professeur à Harvard, fut la rencontre de ce brillant étudiant nommé David Hart qui dévora tous ses ouvrages en anthropologie et de ce fait l’obligeaà devenir son futur gourou en sciences sociales. Une fois ses études terminées, David, sur le conseil de son professeur et maitre, décida d’aller étudier une autre grande tribu du Rif ; Aith Waryaghar. Il employa la même recette scientifique de son maitre : vivre avec les gens à étudier. Le résultat final fut un ouvrage colossal et un succès scientifique comme se fut le cas pour Coon avant.

Carelton S. Conn (1904-1981)
Carelton S. Conn (1904-1981)

Lumières sur l’ouvrage maitre

L’ouvrage monumental de David Hart sur le Rif : The Aith Waryaghar of the Moroccan Rif: An Ethnography and History (1977), est un travail encyclopédique sur la grande et mythique tribu des Aith Waryaghar. Il comporte les parties suivantes :

  1. Introduction : la tribu au Maroc

L’auteur définit la tribu dans le contexte général et marocain du terme, puis il s’attèle à l’étude des bases de la sociologie marocaine tout en jetant la lumière sur la segmentation dans le contexte tribal. Après il s’intéresse à la tribu marocaine durant la phase du protectorat et après l’indépendance et le concept de la tribu et de la nation.

  1. Terre et agriculture

Dans cette section, Hart parle de la démographie, géographie et topographie sans oublier pour autant la faune et la flore, puis il s’intéresse à l’agriculture, l’architecture, l’habit, la nourriture, les ustensiles et le mobilier. De la, il étudie la division du travail par sexe, le cycle agricole annuel et les relations contractuelles dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage, puis les activités subsidiaires telles la chasse et la pêche et en fin les spécialisations économiques.

  1. Marchés et migrations

Il débute cette partie par l’étude des souks tribaux et leurs diverses activités économiques et différentes professions tenues à la fois par des Musulmans et des Juifs, chose qui a disparu depuis, puis il évoque les souks féminins, qui n’existent que dans cette partie du Maroc. Après il étudie les phénomènes migratoires pré et post indépendance vers l’Algérie et l’Europe.

  1. Terres, régime foncier, succession et irrigations

Dans cette section, l’auteur s’intéresse de près à l’importance de la terre dans la conscience des rifains ainsi qu’au système de succession et d’héritage ainsi qu’a l’irrigation et droits de l’utilisation de l’eau dans l’irrigation des champs agricoles.

  1. Les rituels périodiques : le cycle de la vie

Le cycle de la vie rifaine s’articule autour de la naissance, le baptême, la circoncision, sevrage, garde d’enfants, ségrégation des sexes. L’ouvrage jette la lumière sur la ségrégation stricte des sexes et l’attitude envers le sexe en général. Puis la dot, la célébration du mariage et tous les rituels accompagnateurs, le divorce, le veuvage, le remariage, la mort et l’enterrement.

  1. Croyances populaires et chants et musiques

Comme partout au Maroc, la croyance dans la sorcellerie et la magie est très répandue parmi la population, ainsi que son usage comme forme de médecine et/ou moyen de protection contre autrui.  Le chercheur s’est aussi intéressé aux légendes locales et aux contes de fées, sans oublier pour autant la littérature orale dans ses différentes déclinaisons : proverbes, axiomes, énigmes et devinettes ; puis il a étudié les chansons typiques du Rif connues sous le nom de ralla buya ainsi que la poésie, la musique et l’art de la dance.

  1. L’Islam chez les Aith Waryaghars

Hart a enquêté, avec diligence, sur l’importance de l’Islam dans cette tribu ainsi que les concepts de piété, dévotion et orthodoxie puis son intérêt s’est porté sur l’importance des mosquées et l’éducation coranique d’un coté et la croyance en les saints et les rites de leur vénération ainsi que les multiples ordres religieux qui en découlent.

  1. Le système de parenté

Cette section parle du système de parenté présent dans la région ainsi que de la terminologie utilisée par la population pour en parler, puis l’intérêt de l’anthropologue se tourne vers l’analyse du système dans le contexte tribal et son importance dans la continuité.

  1. Les modèles de mariage, famille et ménage

Cette partie porte sur les différentes variations dans le modèle de mariage, le rôle de la femme ainsi que les modèles de mariages additionnels et les mariages de membres du même lignage,  les filiations complémentaires, les typologies de ménages ainsi que le sujet de descendance et de résidence.

  1. Segmentarité et systèmes territoriaux : Tribu, khems, clan, sous-clan, lignage et communauté locale

Hart s’intéresse ici aux lignages locaux et étrangers et leur tradition d’origine dans la tribu ainsi que la tribu comme entité sociale et politique puis le système segmenaire et le facteur onomastique : dominance et récessivité des noms de segments. Puis l’intérêt du chercheur se focalise sur le système de khems khmas ainsi que de telles sous-entités tribales comme le clan et le sous-clan et la communauté locale.

  1. Le système politique et juridique

Dans cette section, l’anthropologue étude la stratification sociale et la loi dans ses aspects coutumiers ou autre et son efficacité et sa dissuasion pour mettre terme aux crimes de sang et conflits tribaux fréquents. Il jette la lumière aussi sur l’arsenal juridique des amendes tant celles appliquées aux tribus ou à la fréquentation des marchés hebdomadaires ainsi que les systèmes de protection, les pactes tribaux et le serment collectif en usage chez les Amazighs.

  1. Les alliances et les vendettas comme institutions politiques

Le chercheur s’est concentré dans cette partie sur le système rifain du liff, ou alliance conjoncturelle à caractère politique et militaire et aussi sur les vendettas, très fréquentes avant la guerre du Rif, parmi les tribus de la région.

  1. Linguistique et origines avant 1898

Hart a enquêté sur les langues amazighes et le dialecte rifain, sans oublier pour autant la question pertinente et centrale de l’origine des Amazighs. Il aussi touché au sujet de l’arrivée de l’Islam dans le Rif et l’histoire du Royaume de la vallée de Nekkour et s’intéresse aux dynasties amazighes des Almoravides, Almohades, Marinides et Wattassides et conclut avec la dynastie arabe des Alaouites.

  1. La politique au sens large et l’ère de la « Ripublik » 1898-1921

La recherche dans cette partie s’est porté sur la piraterie des Bouqouyen et le châtiment du Makhzen 1890-1898 ainsi que les caractères saillants tant internes qu’externes de la « Ripublik » et l’interlude de la révolte de Bou Hmara contre le pouvoir central.

  1. La guerre du Rif 1921-1926

Hart s’est intéressé de près à cette guerre qui ébranla l’Europe coloniale et attira la sympathie du monde libre et démocratique à Ben Abdelkrim. Le chercheur a brossé un tableau optimiste des réformes politiques et sociales de Ben Abdelkrim et  les victoires de celui-ci sur l’Espagne puis il a parlé de la république du Rif et ses différentes structures politiques et militaires pour arriver à la fin de la guerre et la capitulation du héros du Rif connu sous le nom de Moulay Mohand parmi la population.

  1. Le Protectorat français (1912-1956) et l’indépendance

Le  chercheur a étudié les différentes étapes de ce régime colonial et ses soubresauts et l’émergence de l’Armée de Libération et le rôle primordial des Gzennaya dans la guerre de l’indépendance puis l’émergence de l’Istiqlal, parti à tendance unique dans le temps,  et le soulèvement des Aith Waryaghar  1956-1959.

  1. Conclusion : l’individu Ait Waryaghal et son histoire

En guise de conclusion l’anthropologue a jeté la lumière sur l’image externe de cette tribu ainsi que son concept interne de la démocratie et les vents de changement social ainsi que les perspectives de l’avenir.

Cet ouvrage encyclopédique sur les Aith Waryaghar, en particulier, et le Rif, en général, en plus de l’information scientifique qu’il offre à la fois au chercheur et au lecteur, comporte des cartes, des illustrations, des tableaux et une multitude de photos qui en font un travail sans égal dans les annales de l’anthropologie moderne sur le Maroc.

Mohamed ben Abdelkrim al_Khattabi (1882-1963)
Mohamed ben Abdelkrim al_Khattabi (1882-1963)

Critiques

Le travail monumental de Hart sur le Rif a été salué, à juste titre, par beaucoup de chercheurs et spécialistes de l’anthropologie et l’ethnographie y compris ceux qui sont contre l’approche ségmentaire.

Le travail monumental de Carleton Coon sur les Gzennayas et celui de Hart sur les Aith Waryaghar n’ont jamais été traduits en Français parce que la tradition anthropologique et ethnographique semble être beaucoup plus forte chez les anglo-saxons que chez les francophones.

Par contre on trouve un niveau nourri de critique de telles recherches chez les francophones. Le travail sur la segmentarité a soulevé moult critiques, beaucoup à juste titre sur la portée humaine et scientifique de cette approche, qui est presque abandonnée de nos jours.

Paul Pascon, un sociologue marocain d’origine française, émet, a juste titre, une critique frontale sur la segmentarité:[ix]

« Quelle que soit l’universalité de la notion de segmentarité – en effet on peut toujours diviser un groupe humain et celui-ci trouve toujours à s’organiser d’une certaine manière pour assurer les principales fonctions de survie – il y a des limites inférieures et supérieures indépassables. On ne peut pas fractionner, ou voir se fractionner indéfiniment une société : il y a des cellules étymologiquement atomiques et telles que leur partage empêcherait une existence viable. Il y a des ensembles ou des sociétés humaines telles que le pouvoir politique ne peut y demeurer diffus sans créer de graves conditions d’anomie. Or l’anomie même est une preuve par l’absurde, un état transitoire supposé de l’absence d’organisation, une situation fictive. »

Les chercheurs pourfendeurs de la segmentarité ont en effet exprimé leur rejet de cette approche sur deux fronts distincts : le front empirique représenté par le travail de l’anthropologue marocain Hammoudi[x] sur les thèses de Gellner[xi] et indirectement bien sur, par ricochet, sur le travail d’un des gourous de la segmentarité, Evans Richard.[xii] Et l’aspect logique soutenu, bien sûr, par Paul Pascon lui-même, dont l’approche a un parfum marxiste dans un sens.

Mais bien que Paul Pascon a critiqué l’approche anthropologique segmentaitre, il est for conscient de l’existence des relations segmentaires dans la société marocaine et qui vont continuer à exister en dépit de l’hégémonie du système capitaliste au Maroc, de nos jours :

« Au Maroc, si on peut montrer la disparition probablement irréversible de certains rapports   sociaux forts anciens (esclavage, corvée…), si on peut se demander encore si la domination du mode de production capitaliste est en passe de devenir hégémonique, on ne peut pas parler de liquidation de l’ordre segmentaire. Celui-ci reste latent et ressurgit parfois violemment sur le devant de la scène au moment où on l’attend le moins – l’épreuve électorale est un test remarquable de ce point de vue. »[xiii]

Notes :

[i]  Hart, David M. 1976  The Aith Waryaghar of the Moroccan Rif: An Ethnography and History. (Viking Fund Publications in Anthropology No. 55). Tucson: University of Arizona Press, for Wenner-Gren Foundation for Anthropological Research.

[ii]  Hart, D. M. 2007. Aith waryaghar, Qabila mena Rif al-Maghribi: Dirasa ithnoghrafiya wa Tarikhiya. Den Haag: Stem van Marokkaans Democraten-Nederland. Volume 1. Traduit par: M. Ouniba, A.Azouzi et A. Rais

[iii] Hart, D. M. 1981. Dadda ‘Atta and his forty grandsons : the socio-political organisation of the Ait ‘Atta of southern Morocco. Cambridge, England : Middle East & North African Studies Press ; Boulder, Colo., U.S.A. : Distributed by Westview Press,

[iv] http://www.tandfonline.com/doi/pdf/10.1080/13629380108718431

[v]  Coon, C. S. 1931. Tribes of the Rif. Cambridge, MA: Harvard African Studies.

[vi]  Coon, C. S. 1932. Flesh of the Wild Ox: A Riffian Chronicle of High Valleys and Long Rifles. New York: William Morrow.

[vii]  Coon, C. S. 1932. The Riffian. Boston: Little, Brown.

[viii]  http://www.nasonline.org/publications/biographical-memoirs/memoir-pdfs/coon-carleton.pdf

[ix]  https://sociologies.revues.org/4326?lang=en

[x]  Abdallah Hammoudi, « Segmentarité, stratification sociale, pouvoir politique et sainteté, Réflexions sur les thèses de Gellner », in Hespéris-Tamuda. vol. XV. fasc. unique, Rabat, 1974, pp. 147 à 180.

[xi]   Gellner, E. 1969. Saints of the Atlas, London, Weindefeld.

[xii]  Evans-Pridtchard. 1937. Les Nuer, Clarendon Press, Oxford, 1937, trad. fr. Louis Evrard, Gallimard, Paris, 1968.

[xiii]  Op. cit. https://sociologies.revues.org/4326?lang=en

Par: Dr Mohamed Chtatou

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