Le Mzab est une région du Nord du Sahara Algérien, située dans la Wilaya de Ghardaïa «Tagherdayt», à 550km au sud d’Alger. Pouvez-vous nous donner plus des clarifications sur ce beau coin de monde?
Les Mozabites représentent une population Amazighe (berbère) et amazighophone démographiquement estimée à environ 300.000 personnes. Ils sont principalement installés dans leur territoire historique de la vallée du M’Zab au sud de l’actuelle Algérie, sur un plateau rocheux au climat désertique. Ce territoire est organisé en sept cités (Ksours) mozabites fondées à partir du 11e siècle. Parmi ces cités, Ghardaïa.
Celle-ci qui est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1982, fait régulièrement l’objet de saccage et de vandalisme. Les 6 autres cités sont aussi régulièrement vandalisées mais Ghardaïa, pour ce qu’elle représente en tant que patrimoine historique du Mzab, est plus particulièrement ciblée. Il y a une volonté manifeste de réduire à néant l’histoire du Mzab.
Il faut noter que la démographie peu dense des Mozabites, leur double spécificité identitaire et religieuse, la géographie hostile du site d’implantation des ksours, l’environnement non berbérophone se déclarant arabe, anti-amazigh et anti-ibadite et l’instrumentalisation du M’Zab par le pouvoir algérien ainsi que le contexte politique totalement fermé en Algérie, représentent autant de facteurs d’agression permanente sur le Mzab et font de la population mozabite une minorité ethnique et religieuse en situation de danger perpétuel.
Il faut rappeler qu’en plus d’être amazighs refusant de renoncer à leur identité, les mozabites sont également des musulmans de rite ibadite qui est un courant minoritaire, non-violent et non-prosélyte, issu de la branche kharidjite de l’Islam. C’est ce qui fait, entre autre, que la société mozabite a su résister à l’islamisme politique et terroriste. Or l’ibadisme est considéré comme un courant hérétique par l’islam sunnite, représenté par le rite malikite qui domine en Algérie et fait du Mzab une cible idéale pour les islamistes qui bénéficient d’une impunité totale.
L’Algérie présente depuis l’antiquité une unité ethnique et culturelle indiscutable. Les Mozabites, les kabyles, les Chaouis, les Touaregs, les chenouas, les Amazighophones de Tlemcen, de Chréa, de Tissemsilt, de Sougueur…etc, se sont que des spécificités linguistiques d’une même langue amazighe. Est-ce que vous pouvez nous parler de grands changements subis par la population Algérienne depuis l’arrivée des arabes Hedjaziens à partir du 11ème siècle ?
L’Algérie pratique une politique hégémonique par l’idéologie arabo-islamiste sunnite, cette idéologie se manifestant par une arabisation insidieuse des populations amazighes en Kabylie, dans le M’Zab, dans les Aurès, etc., ainsi que par l’inoculation forcée de l’islamisme radical dans ces mêmes régions, notamment à travers les institutions algériennes qui encouragent et favorisent les islamistes.
L’influence de cette politique sur la population amazighs, sur le plans linguistique, sociale et idéologique ont fait que les valeurs de la société amazighs ont été altérées. La société amazighe a perdu beaucoup de ses valeurs humanitaires et de solidarité. On remarque que les événements du printemps berbère de 80 ou encore pire du printemps noir de 2001 en Kabylie n’ont entrainé aucun soutien, ni aucun soulèvement des autres populations amazighs et la même chose s’est produit pendent les événements du Mzab. Le seul peuple qui a soutenu les mozabites est le peuple kabyle à travers le Mouvement pour l’autodétermination de la kabyle (MAK), en tout cas pour ce qui est de l’Algérie. Mais on remarque aussi qu’il y a aussi un changement avec maintenant un éveil des autres amazighs qui commencent à sortit du silence. Par exemple, pour ce qui est de mon camarade Salah Abbouna et de moi-même, qui sommes les deux derniers rescapés du MAM, nous avons trouvé refuge et aide auprès de nos frères amazighs du Maroc et nous les en remercions chaleureusement.
Les peuples amazighs d’Afrique du Nord sont en train de sortir de leur long sommeil et je pense vraiment que le renouveau amazigh est en marche et que personne ne pourra plus l’arrêter. La politique d’arabisation de Tamazgha est une catastrophe historique qui doit cesser. On ne bâtira rien sur le mensonge et j’ai désormais confiance en l’avenir quand je vois que beaucoup d’Amazighs revendiquent fièrement leur histoire, leur culture et leur identité.
Décembre 2013 et tout au long de l’année 2014, Ghardaïa «Tagherdayt» chef-lieu de Mzab, a été le théâtre de violents affrontements qui ont causé la mort d’une quinzaine de jeunes, des dizaines de blessés, des arrestations de police, et du pillage de milliers d’habitations, de magasins et de hangars agricoles appartenant principalement à la communauté mozabites. Ghardaïa est devenue une «ville morte» et le comportement de la police est pointé du doigt. Est-ce que vous pouvez nous rapprocher de l’origine de ces événements et comment ont débuté?
Le début d’événement au mois de mars 2013, un groupe d’arabes Châamba avait réclamé leurs droits et dénoncé des problèmes sociaux et de développements, ils ont coupé la route principale de la wilaya durant plus de trois jours. Les autorités locales n’ont pas réagi pour prendre en charge leurs besoins ou même pour les écouter. Pour faire entendre leurs voix aux responsables locaux et au pouvoir central , ils ont obligé les commerçants mozabites a baisser les rideaux, c’est ça le premier incident entre Mozabites et Chaâmbas. Depuis cette date les événements sont gérés et soutenus par le pouvoir algériens, en particulier les services de sécurités et la justice qui a accablé les Mozabites qui sont pourtant les victimes des actes d’agression et de vandalisme.
Dans sa stratégie le pouvoir a procédé par différente étapes:
- L’insécurité totale dans plusieurs ville de M’zab, Igraren (Gurarra), At Bergane (Beriane), Tagherdayt (ghardaia), At Mlichet (Melika) et At Bounour (Bounoura).
- Saccages, pillage et incendies des commerces, des exploitations agricoles et des ateliers de production, ainsi que les habitations des Mozabites et ce, sous la protection des services de sécurités qui ont couvert les bandes de malfaiteurs contre les mozabites (photos et liens des vidéos sur internet). Il y a même eu profanation de cimetières, de lieux saints et de mausolées, dont certains sont classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO depuis 1982.
- Le résultat des dégâts est très importants : une trentaine de morts dont la plupart par balle ; des brulés vifs, dont un bébé; des centaines de blessés; des arrestations arbitraires qui ont ciblé les victimes mozabites et non les agresseurs; des mandats d’arrêt délivrés contre les jeunes mozabites; des centaines de prisonniers (plus de 350); des femmes et des enfants traumatisés par les scènes de violence et de terreur et des milliards de centime de dégâts chez les mozabites.
- Un état d’urgence illégal de six mois sans décrété. Il est renouvelé trois fois sans aucun support juridique et sans aucune existence officielle dans le journal officiel du pays.
- L’arrestation arbitraire de tout les défenseurs des droits des mozabites, à commencer par le Dr Kamelddine FAKHAR, qui est aussi le président du MAM, de même que presque toute la direction de notre Mouvement à prés une année de l’arrestation du docteur , ils ont arrete 31 en plus des cadres du mouvement ou des sympathisons . Il n’y a que Salah Abbouna et moi qui avons échappé à l’arrestation massive des membres du MAM et des défenseurs des droits humains. C’est grâce à la solidarité de nos frères amazighs que nous avons pu leur échapper.
- La dernière phase : pour élimine toute trace de leurs crimes contre l’humanité au M’zab, le pouvoir algérien a programmé des manifestations et de festivals de folklores pour montrer à l’opinion internationale la rétablissement de la ville du M’zab après l’arrestation illégale du Dr Kameleddine FEKHAR qui est ne grève de la faim depuis plus de trois mois (96 jour). Leur objectif est qu’il meurt en prison pendant qu’il y a la fête à Ghardaia.
- Démolitions des logements des habitants de At mlichet du cartier Iaoumad sous prétexte logement illicite sans démolir les logements des salafistes a proximités du même cartier !
- L’appel a l’investissements a grand échèle aux étrangers dans le domaine de l’agriculture pour exploiter des grande surface tout en écartant tous les investisseurs mozabites, comme ça les mozabites seront encore plus isolé dans leur propre territoire où ils deviendront minoritaires.
- Constructions des brigades et des groupements de gendarmerie et des casernes de police à travers tout le territoire du M’zab pour mater les mozabites qui seraient tentés de protester. Et avec Kameleddine Fekhar en prison, où ils ont en train de le tuer à petit feu, c’est la voix du M’zab qui est étouffée.
Voilà la stratégie du pouvoir algérien dans le M’zab. Il faut aussi rappeler que ce ne sont pas les premiers évènements du M’zab. Depuis l’indépendance de l’Algérie le M’zab est régulièrement la cible du pouvoir algérien sauf que personne n’avait entendu parler de ces massacres. Maintenant avec la mondialisation de l’information par internet. Tout le monde sait ce qui se passe. Après, c’est autre chose, il y a ceux qui se solidarisent avec le droit et la justice et il y a ceux qui cautionnent le crime.
Le Dr. FEKHAR Kameleddine a décidé de mettre fin à sa grève de faim après 109 jours sans manger à l’hôpital Hmida Ben Adjila contre sa détention non seulement illégale mais inhumaine avec 41 détenus mozabites, sous le silence totale du pouvoir Algérien. Parlez-nous de conditions d’arrestation arbitraire des militants mozabites, la situation humanitaire et l’état de santé du docteur Fakhar?
Le Dr Kameleddine Fekhar ainsi qu’une trentaine de ses compagnons ont été arrêtés le 9 juillet 2015 au soir, par une brigade mixte de la police et de la gendarmerie Algérienne. Cela s’est passé dans un quartier mozabite de la ville de Ghardaïa.
L’arrestation à été effectuée suite à une correspondance du procureur générale à la police de la wilaya de Ghardaïa, elle ne porte aucune signification judicaire et elle fait suite à une réunion du premier ministre, du chef d’état-major et du conseiller de la présidence. C’est une arrestation juridiquement illégale qui relève de la police politique sans aucun fondement juridique. Les accusations sont toutes fausses et reflètent en réalité ce que les mozabites ont subi et continuent de subir.
La mise en détention de Kameleddine Fekhar et les 26 de ses compagnons avec trois mineurs, s’est faite en violation des lois algériennes en vigueur ainsi que des traités internationaux des Droits de l’Homme que l’Algérie a soi-disant ratifiés.
Le Dr Kameleddine Fekhar est arrêté et mis en détention par les autorités Algériennes pour motif de «subversion», «atteinte à corps constitué», «atteinte à la sureté nationale», «constitution d’une association de malfaiteurs», et bien d’autres motifs lourds de conséquences.
Ces chefs d’accusation ont été relayés par bon nombre de médias sous contrôle des autorités Algériennes. En réalité, on accuse les mozabites de ce qu’ils subissent de la part de l’Etat algérien et on reproche surtout au Dr Fekhar d’avoir alerté l’opinion nationale et internationale sur le drame qui se déroule à Ghardaïa depuis deux ans. Il lui est également reproché d’appeler à l’ingérence internationale pour avoir demander à l’ONU de mettre la région du Mzab sous protection internationale. Ces interpellations de l’opinion et des instances internationales sont intervenues après une recrudescence de ces violences dans le M’Zab. Rappelons qu’il y a eu plusieurs fatwas (prêches) appelant aux meurtres des Mozabites, que les responsables de ces appels aux crimes et aux saccages ainsi que leurs complices sont libres et nullement inquiétés. Ce sont bien les victimes mozabites qui sont accablées par la justice algérienne et non les auteurs ni encore moins la police et la gendarmerie alors que toutes les preuves de leur implication directe existent.
C’est à cause de tout cela que le Docteur a entamé sa cinquième grève de la faim. Il a déclaré que cette fois elle sera illimité et se terminera par «la liberté ou la mort», mais Dr. Kameleddine FAKHAR a interrompu sa grève après 109 jours; suite à nombreux appels l’incitant à cesser son mouvement de grève de la faim et de ne pas donner l’occasion au pouvoir Algérien de le laisser mourir et bien d’autres causes signalé par Dr. Kamel Eddine FAKHAR dans sa déclaration du 20 avril 2017.
Il faut rappeler que les détenus mozabites sont soumis à diverses formes de torture psychologique, verbale et raciale par les gardiens et l’administration de la prison, surcharge dans les cellules. Trois prisonniers mozabites âgés sont déjà morts dans des circonstances mystérieuses.
Comment les organisations mondiales des droits de l’homme ont intervenu et quelle est la réponse des autorités algérienne à propos la cause Mozabite?
il a y a eu des correspondance de Humane Rights Watch la premier en mois aout c’est a dire un mois après l’arrestation , les événements du m’zab introduit dans les rapports annuelle de HRW et Amnesty international et le département des droits de l’hommes du ministère des affaires étrangères de l’USA , en mars 2017 l’ONU et l’ONG contre la détention arbitraire ont interpellé l’Etat algérienne sur l’affaire des détenus mozabites mais aucune réaction des autorités algérienne pour libéré le Dr kameleddine FEKHAR . Le chef de cabinet de la présidence algérienne, Ahmed Ouyehia, a même déclaré dans un meeting dans le sud algérien que les droits de l’homme constituent une ingérence dans les affaires algériennes. En d’autres termes l’Etat algérien se fiche complètement des instances internationales. Mais il faut dire que ces mêmes instances internationales n’exercent pas de pressions sur l’Etat algérien. Ils se contentent d’interroger l’Etat algérien dans des rapports et c’est tout. Mais cela n’a aucun effet. Ce sont juste des déclarations de principes qui consistent juste à dire: voilà nous avons évoqué le cas du Mzab mais ce n’est pas suivi d’effet. Donc l’Etat algérien continue son racisme et sa torture dans le Mzab en toute impunité.
La problématique Amazighe n’est pas encore réglée en Algérie. Est-ce qu’on est à la fois devant une crise identitaire et un risque de désintégration de l’Etat-nation algérien ?
Le problème de l’Algérie est multiple. Il y a bien sûr le problème de l’identité amazighe parce que l’Algérie est bâtie sur un mensonge historique et on ne peut rien construire sur du faux. Mais il y a aussi d’autres problèmes politiques, culturels, sociaux et économiques. La désintégration de l’état-nation algérien était prévisible en raison de la gestion d’un Etat bâti sur du faux et par un système mafieux, corrompu et sans aucun sens du bien commun. Les mouvements amazighs, que ce soit le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie ou le Mouvement pour l’autonomie de M’zab ou le mouvement pour l’autonomie chawi ont été créés pour protéger leur peuple et leur richesse du racisme et de la gestion mafieuse du régime algérien.
Jean-Paul Marat a déclaré: «la liberté de tout dire n’a d’ennemis que ceux qui veulent se réserver la liberté de tout faire. Quand il est permis de tout dire, la vérité parle d’elle-même et son triomphe est assuré» . Etes-vous d’accord ?
Tout à fait, je suis entièrement d’accord. La preuve est que nous avons dit les vérités qui blessent le M’zab depuis trop longtemps. Alors, c’est vrai que nous payons le prix de tout dire et que la vérité a fini par parler d’elle-même, comme il est vrai que nos ennemis sont ceux qui nous agressent chez nous et se réservent la liberté de tout faire, comme d’emprisonner les victimes et les accabler des crimes qu’ils subissent, justement parce qu’ils les dénoncent. Mais comme je l’ai dit dans le dernier communiqué du MAM, ils peuvent peut-être assassiner le Dr Fekhar, et ce sera une immense perte pour le M’zab parce qu’il est vraiment la voix du M’zab, mais ils ne réussiront pas à tuer le MAM et le vent de liberté et de dignité qu’il porte. Nous acceptons de souffrir et même de mourir pour notre dignité. Le Dr Fekhar nous donne un courage incroyable et nous n’avons aucun droit de nous plaindre quand on voit comment il se sacrifie pour son peuple, pour la justice, la liberté et la dignité des siens.
Dans une lettre ouverte de l’écrivain kabyle Karim Akouche à Kameleddine Fakhar sous titre «Tiens bon vieux frère». L’écrivain a clôturé son lettre par « le temps ne triche pas, il finit toujours par rétablir l’équilibre ». Est-ce qu’on peut avoir un jour où Les Mozabites et toutes les autres communautés Amazighes qui soufrent encore auront leurs droits ?
L’Etat algérien est un système raciste, mafieux et incompétent. Aujourd’hui il ne tient que par la volonté des intérêts géopolitiques internationaux, ce qui est crime contre les peuples qu’il massacre régulièrement, en particulier les Kabyles, les Mozabites et les Touaregs. Mais si on veut la liberté on peut l’avoir, sauf que la liberté à son prix de douleurs et de sacrifices. Nous avons un exemple concret, en Amérique les noirs souffrent de racisme grave et caractérisé mais ce dernier a remporté la victoire même si beaucoup de choses restent encore à régler, surtout dans les mentalités. Mais nous avons bien vu qu’un président d’origine africaine et de peau noire, a été élu à la tête de la plus grande puissance du monde. Alors tout est possible, il suffit d’y croire et de se battre pour arracher ses droits.
Message ouvert à la communauté Mozabites qui souffre encore à Tagherdayt
Mon message au peuple du M’zab est surtout «Cessez de subir, battez-vous pour votre droit légitime». L’Etat algérien veut éradiquer le M’zab qui s’est construit depuis des millénaire. Nous somme originaires d’Afrique du nord, de la région du M’zab. C’est notre droit d’exister librement et dignement sur la terre de nos ancêtres. Et nos ancêtres ont toujours défendu Tamazgha. Nous avons défendu l’ile de Djerba amazighe contre l’occupation espagnole et contre l’occupation française. J’ai encore souvenir que la dernière artillerie de résistance a été remise une de mes branches familiales. Nous avons toujours résisté contre toutes les occupations et cette dernière n’est pas très différente des précédentes. Ils pillent, distribuent et occupent nos terre, ils massacrent notre identité et notre civilisation. Bien sur les mozabites sont des pacifistes mais ils sont aussi des guerriers quand il le faut, le courage et la force et l’intelligence sont dans nos gènes. Nous ne pouvons pas nous rendre et nous soumettre à l’occupant et nous devons nous débarrasser de la peur et de l’égoïsme d’un petit confort qui de toute façon ne durera parce que ce que l’Etat algérien fait depuis 1962, c’est notre disparition qu’il cherche à nous imposer. Alors, prenons nos responsabilité et suivons le chemin tracé par le Dr Fekhar qui au détriment de sa vie et de sa famille refuse de plier face à la dictature, au racisme d’Etat et à la terreur.
Nous sommes légitimes chez nous et personne n’a le droit de détruire une civilisation millénaire. Même avec la colonisation française, qui était beaucoup plus puissante que l’Etat algérien, le M’zab avait réussi à négocier son autonomie !
Entretien réalisé par MUSTAPHA MEROUAN / Agadir le 07/05/2017