L’ Assemblée Mondiale Amazighe exige la libération immédiate de deux réfugiés politiques algériens Amazighs

L’Assemblée Mondiale Amazighe a suivi avec une vive inquiétude l’arrestation de son président délégué pour l’Algérie et ancien réfugié politique au Maroc, M. Khoudir Sekouti par les autorités espagnoles à Melilla, qui l’ont détenu le Jeudi 6 Juillet dernier, après avoir été convoqué par la police pour la deuxième fois à cause d’un mandat de recherche internationale lancé par les autorités algériennes contre le militant amazigh du Mzab en l’accusant de terroriste.

L’Assemblée Mondiale Amazighe a été surprise par cette décision des autorités espagnoles d’arrêter son délégué algérien, sachant que l’Etat algérien pratique une politique et une campagne de nettoyage ethnique et de l’apartheid contre les populations autochtones amazighs du Mzab, depuis plus de deux ans. Une politique qui a entraîné l’assassinat des dizaines de militants, l’emprisonnement des centaines, parmi lesquels se trouve le Dr Kameleddine Fekhar, et la fuite vers le Maroc de certains dirigeants, comme Khoudir Sekouti et Salah Abbouna, qui ont réussi à obtenir le statut de réfugié politique par le HCR à la ville de Rabat.

L’Assemblée Mondiale Amazighe exige ce qui suit:

  • la libération immédiate de ces deux réfugiés politiques et militants amazighs, qui ne sont pas du tout impliqué dans aucun acte de terrorisme.
  • La suspension de toute extradition vers l’Algérie de ces militants de la paix, où ils courent le risque d’être enfermé à vie ou d’être liquider pour la simple raison de revendiquer le droit à l’autonomie de leur région natale de Mzab, un droit garanti par la déclaration des Nations Unies des droits des peuples autochtones, adopté le 13 Septembre 2007.
  • Les autorités algériennes ne respectent plus les droits de l’homme, ni les conventions internationales, et ne cessent d’entreprendre une série d’arrestations arbitraires et expéditives contre les militants amazighs en Algérie et plus particulièrement dans la région du Mzab.

L’Assemblée Mondiale Amazighe demande au Haut-Commissariat pour les Réfugiés et au Bureau des Nations Unies à Genève d’intervenir auprès des autorités espagnoles afin de respecter le statut de réfugié politique pour ces militants amazighs, et afin de les protéger contre la persécution des services militaires algériens. Ces derniers sont impliqués dans plusieurs assassinats politiques (le président Mohamed Boudiaf, le chanteur Lounès Matoub…), et c’est eux qui pratiquent des activités terroristes comme l’attentat de l’Hôtel Asni à Marrakech en 1994, où ils ont tué deux citoyens espagnols innocents, Antonia Cuevas et Salvador Torras Turrell, selon les confessions de l’ex-agent de la DRS Karim Moulay , en étant le responsable de la logistique du dit attentat, et qui a trouvé refuge dans un pays européen après avoir quitté l’Angleterre, et que la justice espagnole devrait l’appeler pour éclaircir ces ignobles meurtres.

L’Assemblée Mondiale Amazighe renouvelle sa profonde solidarité avec les militants amazighs et réitère son appel au gouvernement espagnol, aux Etats démocratiques, à l’Union européenne et aux organisations internationales des droits de l’homme de continuer à faire pression sur les autorités algériennes de mettre un terme une fois pour toute à sa politique de discrimination raciale à l’encontre des peuples autochtones, à libérer tous les prisonniers politiques, parmi lesquels se trouvent les Mozabites. Ces derniers, en tant que musulmans ibadites rejettent toute forme de haine ou toute acte de terrorisme, et comme tous les Amazighs, ils s’opposent catégoriquement à la tyrannie et à la dictature.

Le Président de l’Assemblée Mondiale Amazighe, Rachid RAHA, après s’ être déplacé personnellement à la ville de Melilla, s’envolera à Madrid afin de chercher un avocat ou une avocate qui s’en charge de cette affaire, et de contacter un certain nombre de députés espagnoles afin d’interpeller le gouvernement espagnol dans le but de libérer le plutôt possible ces réfugiés politiques algériens, à savoir Khoudir Sekouti et Salah Abbouna.

Signé : Rachid RAHA, président de l’Assemblée Mondiale Amazighe

Lire Aussi...

Rabat: Coup d’envoi officiel des cours d’enseignement à distance de la langue amazighe

L’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) a donné, lundi à Rabat, le coup d’envoi ...

Un Commentaire

  1. نشكر كل من وقف مع صالح عبونة وخوضير سكوتي لإطلاق سراحهم لمواصلة مطالبة حقوقهم المشروعة فليسوا إرهابيين كما تزعم التهمة الملفقة ضدهم وليسوا من دعاة الإرهاب بل كانوا مناضلين سلميين رفضوا العنصرية الفاضحة و الظلم والتهجير والتقتيل ـ فشكرا للجميع مرة اخرى ـ
    ابراهيم أب صالح عبونة

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *