Le Monde Amazigh La Voix Des Hommes Libres
Le peuple amazigh est un peuple millénaire. Depuis des siècles, il résiste à toutes les formes d’oppression : colonisation, expropriation de ses terres, répression culturelle, marginalisation linguistique et sociale. Ce peuple libre, enraciné dans l’histoire, n’a cessé de lutter pour sa dignité, sa liberté et ses droits.
La cause amazighe est née dans la douleur, mais elle s’est toujours nourrie d’un espoir : celui de la justice sociale et de l’émancipation. Elle a toujours été portée par les exclus, les oubliés, les dépossédés. Elle appartient aux classes populaires. Elle est liée aux luttes des ouvriers, des paysans, des femmes, des jeunes, des minorités, des peuples opprimés à travers le monde.
Pourtant, aujourd’hui, certains veulent réduire cette cause à une revendication identitaire fermée. Pire encore, ils tentent de l’arracher à son ancrage populaire pour l’amener sur le terrain dangereux de la droite conservatrice, voire de l’extrême droite.
Soyons clairs : la droite et l’extrême droite ne seront jamais les alliées du peuple amazigh. Ce sont les forces qui défendent les puissants, qui méprisent les immigrés, qui criminalisent les pauvres, qui exploitent les travailleurs et Ceux qui applaudissent Éric Zemmour, Marine Le Pen ou Donald Trump ne peuvent pas se prétendre défenseurs de Tamazgha. Ils sont les ennemis de tout ce que notre lutte incarne.
La cause amazighe ne peut être détachée des luttes sociales. Elle doit marcher aux côtés de ceux qui luttent pour la terre, le pain, la liberté, et la dignité. Une amazighité vide de contenu social est une coquille sans âme. Elle ne peut être que progressiste, solidaire et anticoloniale.
Être amazigh, ce n’est pas seulement revendiquer une langue ou une culture. C’est s’inscrire dans un projet de société juste, égalitaire, ouvert sur le monde. C’est défendre les droits des réfugiés, des sans papiers, des travailleurs, des peuples autochtones, des femmes opprimées. C’est porter un horizon de libération collective.
Mon amazighité n’a de sens que si elle est socialiste, fraternelle, internationaliste. Elle refuse la haine, la peur et l’exclusion. Elle est aux côtés des peuples en lutte, partout dans le monde.
La vraie grandeur de notre cause, c’est sa capacité à ne pas se refermer sur elle-même. C’est son lien profond avec les luttes de tous les damnés de la terre.
