La réalité aujourd’hui, dépasse les plus sombres présages du Président français, le General De Gaulle.
au début des années 60, une jeune française de la Congrégation des Soeurs Blanches ayant servi en pays Touareg, et constatant que ces populations ont été arbitrairement réparties entre les nouveaux Etats indépendants d’Afrique, a pris la résolution de demander une audience au Président français pour en savoir les raisons. Contre toute attente sa requête a été agréée.
Sans complexe elle voulut savoir les raisons pour lesquelles la France a fait la conquête des Royaumes Touareg, puis décidé délibérément de les démembrer en plusieurs portions rattachées à des nouveaux Etats indépendants, auxquels rien ne les liait politiquement. La France ayant trouvé cette nation indépendante, pourquoi ne la rétablit- elle pas en son état au moment des indépendances ?
La réponse de son illustre interlocuteur a fusé comme un réquisitoire.
En l’occurrence, il fit comprendre à cette brave personne que la France a sanctionné les Touaregs pour plusieurs raisons.
D’abord pour la farouche résistance qu’ils ont opposée à l’armée française.
Ensuite, après la conquête pour avoir refusé l’école française.
Ils avaient refusé aussi l’effort de guerre qui leur a été demandé en 1939.
En1957 on leur avait offert un territoire à part entière, l’OCRS, qu’ils ont refusé.
Et de conclure, « Les Touaregs ne nous aiment pas ».
« Voilà pourquoi nous avions décidé de les sanctionner en les rattachant aux Arabes et aux Négres qui les détestent, afin de les exterminer ».
Ces propos, fort machiavéliques, marqués au coin d’une grande franchise, pêchent cependant par beaucoup d’omissions.
Les Touaregs ont bel et bien offert des milliers de bovins et litres de beurre de vache à la France en guerre. Mais ils ont refusé tout apport de soldats, en allégeant qu’ils n’enverront jamais leurs enfants mourir dans une guerre qui ne les concernait pas. Ont-ils vraiment tort ?
Quant à l’offre généreuse mais non désintéressée d’un territoire, l’OCRS, les Touaregs l’ont rejetée parce qu’ils ont compris très vite l’exception qu’elle représente , le statut de dernière colonie française, quand toute l’Afrique aura bénéficié de l’indépendance. Aujourd’hui tout le monde est convaincu que l’OCRS n’était ni plus, ni moins qu’un bantoustan pour légitimer l’exploitation des ressources minières et les expériences nucléaires et spatiales qui garantiraient à la France l’accès à la course des grands. D’ailleurs la France a légué aux Touaregs dans tout le Sahara/Sahel les pires nuisances que constituent encore aujourd’hui les déchets nucléaires et industriels qui font en silence de terribles ravages dans les populations, le cheptel, la faune et la flore.
Peut-on en vouloir aux Touareg de décliner raisonnablement ce miroir aux alouettes ?
En outre les Touaregs avaient constaté que l’école française ne servait qu’à fournir à l’Administration coloniale des exécutants au détriment des populations.
Depuis les indépendances, les héritiers de la France ont assuré scrupuleusement le service après vente. Ils ont été même plus loin dans l’art de diversifier et affiner les armes de destruction des populations touarègues :
- Ostracisme d’état ;
- Rétention sur les services sociaux de base et même fermeture des écoles nomades ou leur transfert vers les population noires, suppression des cantines scolaires, pour décourager la scolarisation ;
- Confiscation des terres des Touaregs et leur remise aux populations noires ;
- Représentation des populations touarègues à l’Assemblée nationale exclusivement par des notables noirs ;
- Refus des cadres Touaregs aux postes des responsabilités ministérielles et administratives ;
- Refus des recensements démographiques des populations touarègues dans le but d’en faire des minorités démographiques sur leur propre territoire ;
- Exposition aux déchets radioactifs ;
- Utilisation des catastrophes naturelles, sécheresse, épidémies, épizooties, pour éliminer le peuplement Touareg;
- Provocations des rébellions/répressions/ guerres civiles pour légitimer les représailles aveugles sur les populations civiles ;
- Instrumentation des migrations des Touaregs vers l’Étranger ;
- Rétention sur la répartition des ressources publiques ;
- Exclusion des financements de développement ;
- Autorisation de tous les trafics, y compris la drogue et le terrorisme sur les territoires Touaregs ;
- Génocide des populations Touareg, y compris assassinats, incendies des sites, empoisonnement des points d’eau, destruction des infrastructures ;
- Pillages et détournements des biens culturels, les pseudos « manuscrits de Tombouctou » qui appartiennent tous aux Touaregs, sont attribués officiellement à la ville dudit parce que peuplée de noirs, au détriment des légitimes propriétaires.
Bref, tout l’arsenal du Génocide classique a été largement déployé pour éradiquer les populations Touaregs, dans l’indifférence quasi-totale du monde entier.
Un chef-d’oeuvre de génocide perpétré par la France des lumières, et parachevé par ses hommes de paille.