Le Conseil National des Droits de l’Homme… et la détention politique au Maroc

Mustapha Oussaya MCA (1)
Par: Mustapha Oussaya

La relative dynamique qu’a connue la rue marocaine, au début de la deuxième décennie du XXIème siècle a apporté une bouffée d’oxygène aux militants des droits de l’homme au Maroc, bien que la période soit courte. Le Maroc annonça alors la création du Conseil National visant la protection des droits du peuple faible, loin des pressions de l’Etat.

Et parce que de cette institution sera dirigée par des mercenaires gauchistes marxisants, alliés du nationalisme arabe, et ennemi juré de la cause amazighe, cette haine s’est traduite concrètement au niveau de l’attitude de ce conseil vis-à-vis des dossiers de la détention politique de la nouvelle ère. Le Conseil a investi les structures de l’Etat et exerça sa pression, démarche qui a abouti à la révision de tous les dossiers de la détention politique, exception faite des dossiers de la détention politique des militants du mouvement culturel amazighe.

A une question qui lui a été posée sur la détention politique au Maroc, le Secrétaire général du conseil national a répondu qu’il n’existe pas, dans l’Etat marocain « démocratique », de détenus politiques ou d’opinion, mais il existe des dossiers dé délits relevant du droit général et qui ont été politisés.

En me basant sur ces faits, je demande à Monsieur le secrétaire général : quelle est votre position vis-à-vis du procès politique raciste dont nous sommes victimes, nous détenus de la cause amazighe à Meknès ???Que sais-tu de la torture sauvage qui fut exercé sur nous au commissariat durant trois jours ? Et nous détenons des preuves sur ces faits. Il vous suffit de mener une enquête ordinaire avec un des membres de la défense, qui avoisine les 26 avocats, ou avec une des associations des droits qui ont adoptée notre détention politique, sinon nous rendre visite, nous détenus, pour découvrir des personnes incarcérées dans des prisons marocaines, suite à des procès arbitraires politiques et injustes en raison de leurs opinons politiques. Et tu réaliseras que c’est l’Etat qui octroie la caractéristique de droit général à certains dossiers politiques et non le contraire comme tu le prétends. Il s’agit d’une nouvelle politique à laquelle recourt l’Etat à chaque fois qu’il veut incarcérer un militant, réprimer son opinion politique et esquiver ainsi les remarques des organisations internationales de droit qui dénoncent les procès politiques.

Pour rappel, nus avons déjà purgé sept ans de détention politique derrière les barreaux, fait qui a renforcé notre attachement aux principes pour lesquels nous avons été arrêtés. Et nous attendons notre libération dans trois années si l’Etat continue sa politique sourde, et nous détenons des preuves et des arguments solides, qui témoignent du caractère ségrégationniste de la justice marocaine et son injustice.

Il te suffit, pour en connaître les dessous de mener une enquête ordinaire, et n’oublie-pas, monsieur, le respectable secrétaire général du Conseil national des droits de l’homme, que l’histoire se répète et que nous n’avons et nous ne plierons jamais aux entraves de l’injustice et de l’exclusion. Nous sommes prêts à faire recours aux organisations internationales des droits si vous restez sourds aux requêtes de nos organisations et conseils nationaux qui, en principe, doivent défendre les droits de l’homme dans leur dimension universelle et non sa dimension politique et raciste.

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