Par l’accord du 14 janvier 2023, le ministère de l’Education Nationale, du Préscolaire et des Sports, avec la bénédiction des syndicats les plus représentatifs, a pris deux mesures partiales relatives au corps de l’orientation pédagogique.
Il a d’abord procédé au démantèlement du corps d’orientation et de planification de l’éducation. Il le met en pièces, probablement, sans se préoccuper des retombées d’une telle décision. Il omet certainement toutes les dispositions qui font de l’orientation un corps unique, ayant des spécificités propres et des particularités individuelles à côté, bien sûr, des caractéristiques partagées avec le corps enseignant, comme le corps d’encadrement et de contrôle pédagogique puisque leurs tâches se complètent.
Pourtant, à l’aune des plans entrepris à moyen et long termes, en particulier dans la vision stratégique 2015- 2030 et la loi cadre, le cadre de l’orientation, dans la perspective du Ministère de l’Education, est une pièce maîtresse dans l’édifice scolaire!.
Comment s’est-il fait que le ministère en question vire-t-il de bord subitement?.
Plus encore, il songe greffer le corps de l’orientation sur un autre corps sans prudence ni considération de leur compatibilité et donc, de la réussite de la résolution.
N’est-il pas souhaitable, si la solution de garder le corps intact est inenvisageable, de ne pas le dissocier en bouts, et d’essayer tout autrement, de le joindre en intégralité à un corps assimilable?.
La seconde mesure préjudiciable à la promotion (2022-2024) en cours de formation dans le centre d’orientation et de planification pédagogique est une injustice criante. En effet, cette promotion a fait son entrée au centre de formation sous des conditions très sélectives, il faut bien le dire, aucune promotion auparavant, n’a intégré ce même centre avec de telles exigences. Malheureusement, à la lumière de l’accord susmentionnée, cette promotion perdra de tout, aucun de ses acquis ne sera préservé, plus encore, son statut professionnel se verra dégrader inéluctablement!.
Elle sera privée de son ancienneté, puisqu’elle sera jeune promotion, tout en sachant que les stagiaires ont tous au moins quinze ans d’ancienneté dans leur cadre. Aussi, ledit statut de stagiaire ôtera à cette promotion le droit de s’inscrire sur les listes de la promotion de grade et reculera par conséquent son avancement à une date indéterminée.
Cette promotion, quittera le centre de formation avec le même grade, alors qu’elle a effectué deux ans de formation de haut niveau ! Destin exceptionnel d’une promotion exceptionnelle.
En réaction à cette décision injuste, les stagiaires de la promotion en question protestent et font savoir leur mécontentement et leur indignation, ils ont fondé une coordination pour s’organiser et faire entendre leur voix.
Les syndicats de l’enseignement signataires de l’accord seraient-ils capables de pallier cette réelle défaillance dans leurs prochaines rencontres avec le Ministère de l’Education Nationale, du Préscolaire et des Sports?.
Le ministère de tutelle aurait-il de la lucidité sur cet écart et procèderait-il à la réparation de cette injustice?.
“Dans la vie, tout est toujours possible, on peut sortir de sa condition et rattraper ses erreurs.” J’insère, en cas de bonne foi.
Bravo M. Elghazi. Merci pour tous efforts déployés de ta part.
Notre collègue résume bien la situation: notre promotion 2022/2024 souffrira d’une injustice à la limite de l’absurdité! Les stagiaires de la promotion furent âprement sélectionnés parmi des dizaines de milliers d’enseignants qui postulèrent pour la formation au COPE, formation soumise pour la première fois de l’histoire de cet établissement unique non seulement au Maroc, mais aussi dans tout le continent africain, à des critères carrément élitistes ! ..comme cité dans l’article.
Quant à l’absurdité, elle réside dans le fait de remplir tous les critères très durs et de passer deux ans de formation de haut niveau pour enfin décrocher un diplôme qui certifie la perte des acquis, ainsi que la régression dans son statut !
Y aurait de plus aberrant que de réussir en progression pour gagner en régression ?