Les découvertes archéologiques et l’anthropologie génétique révèlent des relations étroites entre les peuples de la Méditerranée occidentale

Les dernières découvertes archéologiques au Maroc et les résultats surprenants fournis par l’anthropologie génétique révèlent des relations étroites entre les peuples des deux rives de la Méditerranée occidentale notamment entre les amazighs de l’Afrique du nord et les Ibères, a affirmé le professeur à l’universitaire Complutense de Madrid, Antonio Anais.

Les ancêtres des Amazigh, qui ont de la parenté génétique avec les Ibères, ont été contraints de quitter le grand Sahara à cause de la sécheresse et de la désertification des zones les plus fertiles en Afrique du Nord, ce qui a contribué à donner naissance à des civilisations, y compris, pharaonique, tandis que d’autres se sont dirigés vers la péninsule ibérique et les Îles Canaries, a ajouté le chercheur espagnol, qui s’exprimait lors d’un colloque sur les relations entre les Amazhigs et les Ibères, organisé, mardi à Rabat, par l’Institut Cervantes et le journal « Le monde Amazigh ».

Le chercheur espagnol, qui a publié plusieurs oeuvres sur la parenté génétique, anthropologique et linguistique des Berbères et des Ibères, a indiqué que l’immigration de la population de la rive méditerranéenne a été dans les deux directions Nord-Sud, notant que cette donne a été confirmée par des dessins et gravures préhistoriques semblables sur les rochers découverts dans la péninsule ibérique, les Iles Canaries et en Afrique du Nord, et qui attestent de la vie quotidienne de la population et ses pratiques religieuses.

La culture méditerranéenne est le fruit de la vie commune entre les populations de cette région, a-t-il ajouté, relevant que les langues méditerranéennes ont des points communs et des aspects de ressemblance comme les langues basque et amazighe.

Pour sa part, Rachid Raha, journaliste et éditeur du journal « Le monde Amazigh », a relevé que les résultats des recherches scientifiques présentés lors de cette rencontre sur la relation entre les amzighs et les populations de la péninsule ibérique sont de nature à renforcer les liens de coexistence entre les deux rives de la Méditerranée, faisant remarquer que la poursuite de l’immigration jusqu’à présent à partir de lieux désertiques à ceux plus fertiles confirment les résultats de ces recherches.

Les découvertes scientifiques revêtent une grande importance et pourraient contribuer à insuffler une dynamique culturelle dans la région et renforcer la fierté de l’homme amazigh de son identité et de sa civilisation séculaire, a-t-il dit.

Sur le même registre, le directeur de l’Institut Cervantes de Rabat, Javier Galvan, a indiqué, dans une déclaration au portail « MAP-Amazigh », que cette activité scientifique vise à consolider les liens d’amitié entre le Maroc et l’Espagne, mettant l’accent sur l’importance de découvrir notre histoire notamment le patrimoine commun entre les deux pays.

M. Galvan a souligné l’impératif de mettre en relief les relations existant entre les Amazighs et les populations de la péninsule ibérique d’autant plus que ce sujet met l’accent sur l’identité et l’histoire de la région.

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