Soudain, on observe dans le monde occidental le carburant a baissé, la pollution a baissé, les gens ont commencé à avoir du temps, tellement de temps qu’ils ne savent même pas quoi en faire. Les parents apprennent à connaître leurs enfants, les enfants apprennent à rester en famille, le travail n’est plus une priorité, les voyages et les loisirs ne sont plus la norme d’une vie réussie.
Soudain, en silence, nous nous retournons en nous-mêmes et comprenons la valeur des mots solidarité et vulnérabilité.
Soudain, nous réalisons que nous sommes tous embarqués dans le même bateau, riches et pauvres. Nous réalisons que nous avions dévalisé ensemble les étagères des magasins et constatons ensemble que les hôpitaux sont pleins et que l’argent n’a aucune importance. Que nous avons tous la même identité humaine face au coronavirus.
Nous réalisons que dans les garages, les voitures haut de gamme sont arrêtées juste parce que personne ne peut sortir.
Quelques jours seulement ont suffi à l’univers pour établir l’égalité sociale qui était impossible à imaginer.
La peur a envahi tout le monde. Elle a changé de camp. Elle a quitté les pauvres pour aller habiter les riches et les puissants. Elle leur a rappelé leur humanité et leur a révélé leur humanisme.
Puisse cela servir à réaliser la vulnérabilité des êtres humains qui cherchent à aller habiter sur la planète mars et qui se croient forts pour cloner des êtres humains pour espérer vivre éternellement.
Puisse cela servir à réaliser la limite de l’intelligence humaine face à la force du ciel.
Il a suffi de quelques jours pour que la certitude devienne incertitude, que la force devienne faiblesse, que le pouvoir devienne solidarité et concertation.
Il a suffi de quelques jours pour que l’Afrique devienne un continent sûr. Que le songe devienne mensonge.
Il a suffi de quelques jours pour que l’humanité prenne conscience qu’elle n’est que souffle et poussière.
Interrogeons notre « humanité » dans cette « mondialité » à l’épreuve du coronavirus.
Restons chez nous et méditons sur cette pandémie.
Aimons-nous vivants !
– Ce que les grandes puissances occidentales n’ont pu obtenir en Syrie, en Lybie, au Yémen, …ce petit machin l’a obtenu (cessez-le-feu, trêve…).
Oui mais à quel prix avec autant de populations en déshérence et abandonnées ?
– Ce que l’armée algérienne n’a pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (le Hirak a pris fin).
Oui, mais pour combien de temps ?
– Ce que les opposants politiques n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (report des échéances électorales ..).
Pas sûr que les oppositions en demandaient autant au départ.
– Ce que les gilets jaunes et les syndicats n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (baisse de prix à la pompe, protection sociale renforcée…).
Oui, mais nous n’allons même pas à 80 km/hr sur nos routes.
Soudain, on observe dans le monde occidental le carburant a baissé, la pollution a baissé, les gens ont commencé à avoir du temps, tellement de temps qu’ils ne savent même pas quoi en faire.
Pas que le monde occidental, malheureusement. La catastrophe se répand partout.
Quelques jours seulement ont suffi à l’univers pour établir l’égalité sociale qui était impossible à imaginer.
Non, il vaut mieux être riche avec une grande maison, un jardon, Internet, des provisions, des moyens intellectuels et matériels de se prémunir.
La peur a envahi tout le monde. Elle a changé de camp. Elle a quitté les pauvres pour aller habiter les riches et les puissants.
Non.
Elle leur a rappelé leur humanité et leur a révélé leur humanisme.
Pas évident.
Puisse cela servir à réaliser la limite de l’intelligence humaine face à la force du ciel.
Le ciel ou le virus ?
Il a suffi de quelques jours pour que la certitude devienne incertitude, que la force devienne faiblesse, que le pouvoir devienne solidarité et concertation.
Sûr ?
Rendons-nous à l’évidence en attendant la providence.
Pas que, j’espère.