L’ONU qualifie d’’’arbitraire’’ l’interdiction de port du drapeau amazigh

Le Groupe du travail sur la détention arbitraire, une institution des Nations-Unis, a ordonné aux autorités algériennes dans un document datant du 9 octobre dernier, d’accorder une réparation, notamment sous la forme d’une indemnisation, conformément au droit international à Messaoud Leftissi arrêté et détenu pendant près de six mois pour avoir porté le drapeau amazigh.

Pour cette instance onusienne l’arrestation des manifestants pour le port du drapeau amazigh est une ‘’Violation des droits de l’homme’’.

‘’Le Groupe de travail considère que la possession et l’exhibition d’un drapeau amazigh, ainsi que la participation à des manifestations pour les droits des peuples autochtones en Afrique du Nord font partie des droits humains’’, indique le document.

Le Groupe de travail rappelle que, lorsque la privation de liberté constitue une violation du droit international pour des raisons de discrimination fondée sur la naissance, l’origine nationale, ethnique ou sociale, la langue, la religion, la situation économique, l’opinion politique ou autre, le sexe, l’orientation sexuelle, le handicap ou toute autre situation, qui tend ou peut conduire à ignorer le principe de l’égalité des êtres humains, la détention est ‘’arbitraire’’.

Le Groupe de travail estime que, ‘’compte tenu de toutes les circonstances de l’espèce, la mesure appropriée consisterait à accorder à M. Leftissi le droit d’obtenir réparation, notamment sous la forme d’une indemnisation, conformément au droit international’’.

Pour éviter que de telles pratiques se reproduisent à l’avenir, le Groupe du travail exhorte l’Etat algérien de mettre ses lois en conformité avec les recommandations formulées dans le document et avec les engagements pris par l’Algérie en vertu du droit international des droits de l’homme.

La même source a estimé nécessaire de saisir une autre instance des Nations-Unis sur cette question. ‘’Compte tenu du fait que la question de l’identité ainsi que celle des droits des minorités sont au cœur de cette affaire, le Groupe de travail estime qu’il est justifié de saisir le Rapporteur spécial sur les questions relatives aux minorités’’, fait savoir le groupe du travail.

Pour rappel, le 21 juin 2019, des policiers en civil ont arrêté M. Leftissi à Alger, sans lui montrer de mandat d’arrêt ou autre décision de l’autorité publique, alors que M. Leftissi sortait d’un café et se rendait à une manifestation. Un drapeau algérien et un drapeau amazigh se trouvaient dans sa sacoche lorsque les policiers l’ont fouillé, ce qui a mené à son placement en garde à vue ainsi qu’à la saisie du drapeau amazigh et d’une pancarte qui était également en sa possession.

Source: radio-m.net

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