La guerre chimique contre le Rif (7éme Partie)

Effets des gaz toxiques sur les troupes espagnoles et sur la population rifaine

Dans ses mémoires intitulées Cambio de Rumbo, Hidalgo de Cisneros relate avec contrariété les miss ions de bombardement qu’il réalisa avec un F.60 chargé, selon lui, de bombes avec ypérite. Ce pilote raconte que, des années plus tard, un vieux rifain lui communiqua que les bombes n’avaient causé aucun effet entre les combattants car les hautes températures d’Afrique dissipèrent le gaz, et Hidalgo en arrive à dire qu’il aurait mieux valu des bouteilles de limonades de Melilla, qui avaient la réputation d’être indigestes. Cette affirmation, qui ne s’accorde pas tout à fait à la réalité, cache un dessein évident de se disculper, étant donné que ses mémoires furent écrits et publiés dans les années soixante dans un pays de l’orbite soviétique, dont le régime encourageait les mouvements de décolonisation mondiale. Néanmoins, Idalgo ne voulu pas, après tout, passer sous silence les terribles effets causés par l’explosion de l’un des engins à l’aérodrome de Tawima lorsque son affût s’en dégagea causant la mort de plusieurs soldats(69). Il nous a été confirmé l’existence de cet accident dans lequel non seulement fut blessé le capitaine José Planell, chef de la guerre chimique, mais aussi le lieutenant pilote et ingénieur aéronautique Arturo Gonzalez Gil, qui souffrit de terribles brûlures aux pieds(70). Il y eut des occasions dans lesquelles furent détectées des fuites de gaz des carcasses des bombes et il fallut procéder au maniement avec précaution et à l’enterrement ultérieur des engins. Selon un rapport du Colonel Directeur du Parc de l’Artillerie et des ateliers militaires de Melilla, au sujet des avaries enregistrées dans les réacteurs de production d’ypérite en janvier 1925, les manipulations effectuées par les cinq équipes qui s’occupaient de la fabrication avaient causées des lésions, certaines graves, parmi deux capitaines et quatre lieutenants, et le propre auteur du rapport avait été atteint de conjonctivite alors qu’il ne faisait que surveiller les travaux, tandis que parmi les soldats qui y participaient il y eut 82 pertes(71).

Les aviateurs et le personnel chargé de la production de gaz toxiques ne furent pas les seuls qui souffrirent des effets des accidents dus à ce type de grenades ou bombes, puisque qu’il y eut aussi des cas de troupes espagnoles atteintes par le gaz, comme celui auquel se réfère Ramon J. Sender dans Iman, ou comme celui que mentionne Juan Pando au sujet de nombreux soldats débarqués à Al Hoceima qui souffrirent des effets d’un nuage de gaz lorsque changea la direction du vent durant l’attaque. Au cours des bombardements à l’ypérite effectués à Anjera, après le soulèvement de cette tribu en décembre 1924, le gaz des bombes, porté par le vent, tomba sur les troupes espagnoles, et causa parmi elles de nombreux blessés(72).

Quant aux effets des gaz toxiques sur les rifains, ils durent être, sans doute, importants et causer de nombreuses victimes, non seulement au sein des combattants, mais également parmi la population civile. Les aviateurs, en sus de lancer des bombes sur les concentrations de harkas, les lâchaient sur les villages et sur les souks, le jour du marché ou si non la veille, de sorte que le lieu restait contaminé durant deux ou trois semaines, en raison de la permanence d’ypérite. Les effets de ce gaz vésicant provoquaient fondamentalement, comme nous l’avons déjà dit, des brûlures dans la peau et des cloques, l’inflammation des yeux, et pouvait même causer une cécité passagère, des vomissements, et, à coup sûr, inhalé en grandes quantités, il laissait le tractus respiratoire et pouvait être létal. Autre caractéristique de ce gaz, c’est qu’il imprégnait les vêtements et continuait à produire des effets sur les personnes même si elles laissaient passer du temps avant de s’en revêtir.

La première plainte sur l’utilisation du gaz toxique dans la région occidentale du Protectorat remonterait à décembre 1924, date en laquelle, selon un rapport du consul britannique à Tanger, du 20 décembre 1924, un représentant de Anjera manifesta avoir été délégué par cette tribu pour dénoncer devant le mentionné consul les bombardements de ses villages par les aviateurs espagnols avec des bombes de gaz qui avaient causé pertes de vision ou cécité et autres blessures sur les femmes et enfants(73). Dans une autre dépêche du 19 avril 1925, le consul britannique indiquait que, selon les informations qu’il avait pu réunir, il n’y avait pas de doute que le gaz qui avait été utilisé par les espagnols dans leurs bombardements était l’ypérite. C’est ce qui est confirmé par le témoignage du Dr. Forraz, chef de l’Hôpital français de Tanger, qui avait eut certaine expérience en matière de gaz toxique durant le première Guerre mondiale, et qui avait soigné dans son hôpital de Tanger divers cas, selon lui, tous provoqués par l’ypérite. Par ailleurs, les gens du pays qui avaient vu les bombardements déclaraient unanimement que les bombes de gaz étaient lancées par des avions et leurs descriptions sur les effets de l’ypérite sur les êtres humains correspondaient exactement à celles du Dr. Forraz(74).

En ce qui concerne la réaction des dirigeants rifains avant les bombardements avec des gaz toxiques, il semble qu’ils essayaient d’en occulter les effets meurtriers qu’ils causaient au sein de la population, selon un Bullet in affiché à Melilla le 20 juillet 1924: « Il semble que ladite tribu [Aït Waryaghel] occulte prudemment les effets et ne laisse arriver aucune information jusqu’à nos lignes. Tant qu’il n’y aura pas d’information un peu précise du côté d’Oujda, où il serait plus facile d’en obtenir, on ne dispose de vagues informations.

Mais à en juger selon les informations que nous détenons, il paraît que les effets des bombes sont appréciables et ont provoqué chez eux assez de panique, sans que les nombreuses grottes qu’ils ont construites partout et où ils se considèrent en sûreté lors des jours de bombardements de notre Aviation suffisent à en empêcher les effets(75) ».

Face aux effets non seulement physiques mais aussi psychologiques provoqués par les bombardement aux gaz toxiques au sein de la population, il est très possible que les dirigeants rifains n’aient pas eu intérêt à en parler, pour ne pas augmenter davantage la panique. En ce qui concerne les accusations au plan international, il convient de signaler que s i les plaintes et protestations d’Abdelkrim contre les bombardements par l’aviation espagnole furent nombreuses, il n’y a pas de références spécifiques à l’utilisation de gaz. Dans une fameuse lettre d’Abdelkrim « Aux Nations Civilisées » adressée à la Société des Nations le 6 septembre 1922, le chef rifain se réfère uniquement à «l’utilisation d’armes prohibées » par les espagnols(76). Sur l’utilisation des gaz toxiques il y eut, cependant, des dénonciations dirigées à la Société des Nations à Genève, mais non par Abdelkrim lui même, sinon par d’autres, que ce soit par sympathie pour le chef rifain ou bien pour des raisons humanitaires.

Les rifains, pour leur part, savaient déjà depuis 1921 que les espagnols disposaient de gaz toxiques, même si au début il pourrait s’agir seulement de gaz lacrymogènes. En Juin 1922, ils avaient pensé acquérir, comme nous avons vu précédemment, des masques anti-gaz pour se protéger. Quand à leur démarche pour disposer d’avions, elle fut, comme on le se sait, sans succès. En 1924, ils en achetèrent quatre en Algérie, tous de vieux avions français, dont un seul, un Potez-15, parvint à se poser au Rif, où en dépit d’être camouflé il fut découvert par l’aviation espagnole, qui le détruit. Déjà, en 1923, Abdelkrim avait tenté avoir des avions et autre matériel de guerre, dont des gaz toxiques. Dans le contrat signé le 30 avril 1923 par son frère M’hammed et l’ex-officier britannique Alfred Percy Gardiner, il y avait une liste de marchandises que celui-ci devait acheter pour les rifains, dans lesquelles, en sus d’autres matériel de guerre, figuraient huit bombardiers et quatre avions de chasse, ainsi que différents types de bombes, dont 50 de gaz(77). Il est inutile de dire que de tout ce matériel, Abdelkrim ne vit rien, excepté quelques fusils et cartouches que ledit Capitaine Gardiner, un véritable aventurier et escroc, qui trompa misérablement le chef rifain, réussi à faire passer de contrebande, mais, pour sûr, ni un seul avion, ni bombes de gaz asphyxiantes.

Plus de soixante dix ans ont passés depuis la guerre du Rif et le fait qu’aujourd’hui il se sache et se reconnaisse publiquement que l’Espagne utilisa des gaz toxiques c’est en soi rendre justice à la vérité historique. Dans la guerre du Rif, les victimes causées par les bombardements aux gaz toxiques, furent sans aucun doute nombreuses, quoiqu’il est également certain que davantage furent les victimes des bombes conventionnelles, du fait que celles là furent les plus utilisées. Dans le cas concret de l’ypérite, ses effets immédiats sont connus, mais il est difficile d’établir quels seraient les possibles effets à long terme, étant donné que pour y parvenir, il faudrait un suivi des personnes atteintes. En ce sens, il s’avère hasardeux d’affirmer que le nombre de cas de cancers enregistrés aujourd’hui dans le Rif, très supérieur à celui des autres régions du Maroc, selon des statistiques officielles, soit dû aux effets à long terme de l’ypérite sur la population et sur les descendants des personnes qui, à l’époque, furent atteintes par les bombardements. S’agissant d’une question aussi grave, il faudrait éviter les spéculations sensationnalistes et apporter des preuves scientifiques.

Selon les études réalisées par des experts mondiaux, comme ceux de l’Agence Internationale pour l’Investigation sur le Cancer (Lyon, France), il est fort certain que l’ypérite est une substance cancérigène pour l’être humain, comme le prouve l’incidence de processus cancérigènes respiratoires sur des travailleurs d’usines d’ypérite, c’est à dire, dans des cas d’exposition chroniques (78), mais il est difficile d’établir une relation de cause à effet lorsqu’il s’agit d’une seule exposition ou d’expositions sporadiques à l’ypérite, comme celles qui se produisent en combat(79). Quant aux effets tératogéniques (malformations congénitales) et la toxicité reproductive de l’ypérite sur les être humains, l’Institut de Médecine des Etats Unis, dans un rapport de 1993, conclut que l’information relative à ces effets de l’ypérite, ainsi qu’à sa toxicité sur le système reproducteur, était faible et insuffisante pour pouvoir déterminer une relation de cause à effet(80). Par conséquent, s’il est déjà difficile d’établir un tel rapport de cause à effet lorsqu’il s’agit de personnes non exposées à l’ypérite de façon chronique, mais accidentelle, comme ce fut le cas des rifains lors des bombardements précités, il serait encore plus difficile de prouver que les rifains atteints par les bombes avec ypérite, dans les années vingt du siècle dernier aient pu transmettre génétiquement à leurs descendants un quelconque maladie de ce genre, plus concrètement, le cancer. Et ceci d’autant plus qu’il s’avère impossible de démontrer que ceux qui ont été directement touchés par l’ypérite et ont souffert du cancer aient pu eux-mêmes développer cette maladie à cause de cette substance toxique(81).

NOTES

1. Robert Harris et Jeremy Paxman, A Higher Forme of Killing. The secret story of gas and germ warfare, 1982, p. 32.
2. Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), The Problème of Chemical and Biological Warfare. A study of the historical, technical, military, legal and political aspects of CBW, and possible disarmament measures, Volume I, the Rise of CB Weapons, p. 142.
3. Ibid.
4. Op. Cit., p. 142 et ss.
5. Op. Cit., p. 146 – 147 et 258-259.
6. Op. Cit., p. 147.
7. Op. Cit., p. 159.
8. Ibid.
9. Le titre du livre paraît traduit à l’espagnol, sans éditorial ni date, dans un article signé par Enrique Muller et publié in Defensa, N° 156, avril 1991, p. 79.
10. Capitaine-pharmacien René Pita (Professeur à l’Ecole Militaire de Défense NBQ), «Efectos fisiopatologicos y tratamiento de las intoxicaciones por agentes quimicos de guerra», Mesas Redondas 061, Madrid, 17 de abril de 2002.
11. SHM, legajo 421, carpeta N° 3.
12. Article du 23 décembre 1921.
13. Ibid.
14. AEF, Marruecos, Papeles de Abdelkrim, vol 517.
15. Ibid.
16. Ibid.
17. Rudibert Kunz y Rolf-Dieter Müller, Op. Cit., version du livre en arabe, p. 57.
18. Rudibert Kunz et Rolf-Dieter Müller, Op. Cit., version du livre en arabe, p. 57.
19. AEF, Marruecos, Papeles de Abdelkrim, vol.518.
20. Ibid.
21. Ibid.
22. Ibid.
23. SHM, legajo 316, carpeta n° 7.
24. Rudibert Kunz et Rolf Dieter Müller, Op. Cit., version du livre en arabe, p. 74.
25. Vicente Reig Cerda (Pharmacien militaire), Gases de guerra. Fisiopatologia. Quimica. Defensa individual y colectiva, 1939, p. 75.
26. Sebastien Balfour, Abrazo mortal, 2002, p. 260.
27. FO 391/11077.
28. SHM, legajo 302, carpeta 7.
29. Ibid.
30. Ibid.
31. Ibid.
32. Ibid.
33. Ibid.
34. Ibid.
35. Ibid.
36. SHM, legajo 302, carpeta 7.
37. Ibid.
38. Ramón J. Sender, Imán, edición de 2001, Destino, p. 287.
39. Rudibert Kunz y Rolf-Dieter Müller, op. cit., version du livre en arabe, p. 58 et 62-65.
40. SHM, legajo 302, carpeta 7.
41. Carlos Lázaro Ávila. “La Forja de una Aeronáutica” en Las campaðas de Marruecos, 1909-1927, 2001.
42. SHM, legajo 302, carpeta 2.
43. SHM, legajo 335, carpeta 8. Il se largua 4 bombes au total. A partir de là augmentera le nombre de lancements comme les 8 bombes larguées sur un village face à Tizzi Azza le 05 août.
44. Ibid.
45. Ignacio Hidalgo de Cisneros, Cambio de Rumbo, edición 2001, p. 144 y ss. (1ª ed., Bucarest, 1964). L’analyse des documents soulève une interrogation : nous n’avons pas retrouvé traces du poids des bombes de gaz, mais dans les mêmes dates dans lesquelles Hidalgo fit ses vols, il y a référence à des bombes de 100 Kg d’explosif conventionnel qui purent être chargées dans le Farman. SHM, legajo 360, carpeta 6.
46. Voir “Informe sobre las bombas C-1 y C-2”, Melilla, 20 juillet 1924, SHM, legajo 386, carpeta 2.
47. SHM, legajo 316, carpeta 7.
48. S. Balfour, Op. Cit., p. 274
49. Novedades y Servicios de la Escuadra Aérea de Marruecos. Partes de Talleres. Asuntos 8, Archivo Histórico del Aire, Villaviciosa de Odón.
50. Cité par J.M. Riesgo in “La Guerra Aérea, 1913-1927, en Marruecos, p. 45, in La campaña de Marruecos, un encuadre aéreo, Diputación de Valencia, 2000.
51. Carlos Lázaro, Op. Cit., p. 181.
52. SHM, legajo 361, carpeta 6.
53. SHM, legajo 381, carpeta 6.
54. SHM, legajo 386, carpeta 6, Melilla, 9 novembre 1923.
55. SHM, legajo 386, carpeta 2. “Informe sobre las bombas C-1 y C-2”, 20 juillet 1924.
56. SHM, legajo 361, carpeta 6, 30 août 1923.
57. SHM, legajo 424, carpeta 5.
58. Ibid.
59. Ibid.
60. Ibid.
61. L’ypérite, bien qu’exceptionnellement, fut aussi larguée par les hydravions espagnols, comme dans la mission réalisée par l’un de ces appareils le 9 décembre 1925 pour neutraliser un canon. Archive Historique de l’Air, Exp. 13651, carpeta 5.
62. SHM, legajo 302, carpeta 2. Telegramme officiel du 9 août 1922 du Haut Commissaire au Commandant Général de Melilla: “(…) à Son Excellence M. Le Ministre de la Guerre je dit ce qui suit : Dans la perspective d’un essai pour l’Aviation de l’Armée je prie V.E. d’ordonner qu’il soit envoyé à Melilla 1.000 bombes de gaz sisteme Pickew qui sont celles utilisée par le Dédalo, ce que j’exprime à V.E. pour information”.
63. Voir María Rosa de Madariaga, Los moros que trajo Franco…, p. 69-70.
64. Nous remercions D. Alfonso Lñpez Collado l’accès à ce document.
65. Archivo Histórico del Aire, Expediente personal de Alfonso de Orleáns, nº 361.115.
66. María Rosa de Madariaga, Op. Cit., p. 70.
67. Selon José Sánchez Méndez, après le desastre allié à Gallípoli (Turquie) durant la I Guerre Monndiale, l’action de Al Hoceima fut fort tenue en compte par le general D. Eisenhower pour la préparation du débarquement en Normandie, ainsi que par le general Douglas McArthur dans ses actions amphibies dans le Pacifique et en Corée. Voir à ce sujet, “Alhucemas. El desembarco que inspirñ Normandia”, Los Domingos ABC, Madrid, 17 septembre 2000.
68. Novedades y Servicios de la Escuadra Aérea de Marruecos, Asuntos 3 A. Archivo Histórico del Ejército del Aire.
69. Ignacio Hidalgo de Cisneros, Op. Cit., édition de 2001, p. 146-147.
70. Information de Fernando Hernández Franch. Barcelona, 8 février 1993. Ce fait est confirmé dans le rapport personnel de Arturo González Gil, nº 32.903, in Archivo Histórico del Aire.
71. SHM, legajo 424, carpeta 5.
72. FO 391/11077. Bureau de l’agrégé militaire de l’Ambassade britanique à Madrid au Ministère de l’Air à Londres, daté du 20 mai 1925.
73. FO 371/ 10584.
74. FO 391/11077.
75. SHM, legajo 386, carpeta 2. “Informe sobre las bombas C-1 y C-2” de Jorge Soriano, Melilla, 20 juillet 1924.
76. FO 371/8534. Pour le texte complet de cette lettre voir, María Rosa de Madariaga, España y el Rif. Crónica de una historia casi olvidada, 2ª ed. 2000, p. 573-574.
77. AEF, Marruecos, Documents d’AbdelKrim, vol. 517.
78. DF. Easton, J. Peto, R. Doll, Cancers of the respiratory tract in mustard gas workers.
Br J Ind Med, 1988, 45: 652-659.
79. FR. Sidell, JS. Urbanetti, WJ. Smith, CG. Hurst, “Vesicants”, in R. Zajtchuk, RF. Bellamy (éditeurs). Texbook of military medecine warfare weaponry and casualty (part 1) : medical espects of chemical and biological warfare, Washington, D.C, Office of The Surgeon General, Department of the rmy, 1997, p. 197-558.
80. CM. Pechura, DP. Rall, veterans at risk : the health effects of mustard gas and lewisite, Washington, D.C., National Academy Press, 1993.
81. Les effets de l’ypérite ont déjà été abordés par Maria Rosa de Madariaga, in Los moros que trajo Franco,… p. 71-73.

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