Le Président de l’Assemblée Mondiale Amazighe demande au chef du gouvernement libyen à soutenir le Conseil Suprême des Amazighs de Libye
Suite à l’annonce du Conseil Suprême des Amazighs de Libye, de l’initiative de la formation d’un organe constitutionnel pour la quatrième région administrative par élection directe, en raison de l’échec des partis politiques à trouver une base constitutionnelle consensuelle, l’Assemblée Mondiale Amazighe renouvelle son ferme soutien et appui à cette étape importante visant à établir une région amazighe comme quatrième région du pays, à l’instar des trois autres régions, à savoir la Tripolitaine, la Cyrénaïque et le Fezzan.
L’Assemblée Mondiale Amazighe avait précédemment exprimé son soutien absolu à cette étape importante sur la voie de la réhabilitation des droits des Amazighs dans le cadre d’un État fédéral unifié et fort doté d’institutions démocratiques qui protègent les droits de tous les Libyens sans discrimination ni exclusion.
Ce que revendique l’Assemblée mondiale amazighe c’est l’octroi de l’autonomie aux régions amazighophones au sein des différents pays d’Afrique du Nord, selon » Le Manifeste de Tamazgha » pour une confédération démocratique et sociale qui transcende les frontières, fondée sur le droit à l’autonomie des régions, en accord avec le projet qui a été adopté par l’Assemblée générale des Amazighs du monde à Tiznit le 15 décembre 2013. (*)
Dans plus d’une déclaration, l’Assemblée Mondiale Amazighe a dénoncé la privation des Amazighs de Libye de leurs droits culturels, linguistiques, politiques et sociaux, alors qu’ils ont fortement contribué à la révolution de 17 février qui a libéré la Libye de décennies de tyrannie et de dictature. Elle n’a cessé d’exprimer sa grande déception face à l’exclusion continuelle des Amazighs et de l’amazighité des négociations politiques et du projet constitutionnel proposé.
À cet égard, et conformément à ce qui a été exprimé par le chef du gouvernement intérimaire d’Unité Nationale en Libye, Monsieur Abdul Hamid Dbeibah, dans des déclarations précédentes, lorsqu’il a déclaré : « Les Amazighs ont le droit d’exiger une constitution qui leur garantit leurs droits, et que les Amazighs ont le droit d’obtenir leurs droits culturels. » Il considérait que : « la chose la plus horrible qu’une personne puisse vivre est la négation de son identité, et la force de notre société réside dans sa diversité« .
Pour ces raisons, l’Assemblée Mondiale Amazighe demande au chef du gouvernement libyen, Abdul Hamid Dbeibah, de soutenir le Conseil Suprême des Amazighs de Libye dans cette étape importante d’asseoir un système politique fédéral qui renforce leurs légitimes acquis et qui garantit les droits de toutes les composantes du peuple libyen de gérer leurs affaires conformément à leurs caractéristiques locales.
L’Assemblée Mondiale Amazighe demande au président du gouvernement de travailler et de trouver une formule convenue en faveur d’une constitution démocratique pluraliste qui inclut la reconnaissance du pluralisme linguistique et culturel et que la langue amazighe soit reconnue comme une langue officielle aux côtés de l’arabe, à l’exemple des constitutions marocaine et algérienne.
L’Assemblée mondiale amazighe demande également au président du gouvernement d’Union Nationale libyen à reconnaître le nouvel an amazigh comme fête nationale et fête officielle pour tous les Libyens.