Publication de l’IRCAM: L’enseignement-apprentissage de l’amazighe au primaire – Questions-clés

Ce mélange offert au professeure Fatima Agnaou par le Centre de la Recherche Didactique et des Programmes Pédagogiques, comporte sept études portants sur l’analyse de l’expérience d’enseignement de la langue amazighe.

En langue arabe, M. Abdeslam Khalafi traite de manière générale (التصريف البيداغوجي) selon quatre volets : la gestion de la diversité linguistique, les connaissances et les valeurs, l’approche pédagogique utilisée et ses caractéristiques, et les fonctions linguistiques par rapport à l’objectif des modèles de texte scolaire. Il présente aussi les difficultés de cette dernière en montrant leurs sources, particularités et objectifs. Et il finit ce chapitre par pencher sur l’approche d’avoir « l’apprenant au cœur de l’apprentissage » et la question de quel processus didactique celui-ci (l’apprenant) doit appliquer afin que son apprentissage devienne une recherche permanente.

Ensuite, M. Ali Mourif met en lumière la présence de la culture et les valeurs dans le manuel scolaire de la langue amazighe. Après avoir mis le point sur la définition des notions citées, il se focalise sur les aspects cadrant le contexte actuel, et les étudie dans une dimension historique, culturelle, artistique, symbolique, littéraire et esthétique. Et pour conclure, il affirme que le manuel scolaire de la langue amazighe constitue un défi pour renforcer la diversité linguistique et culturelle, afin de fonder l’identité nationale sur l’esprit d’appartenance au Maroc.

Le chapitre suivant présente une étude par M. Kamal Akka sur la planification et la gestion de l’apprentissage de la langue amazighe. En se basant sur la trousse pédagogique mise en place par le ministère de l’éducation nationale, les fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), il analyse les pratiques de classe durant l’apprentissage de l’amazighe. D’où, il propose des solutions de gestions d’espace, de temps et de notions d’enseignement. Akka appuie aussi sur la prise en considération des différences entre les apprenants pour développer ces pratiques.

Ensuite, M. Benaissa Yechou vient articuler son étude autour de la formation des cadres éducatifs pour enseigner la langue amazighe. Ainsi, il pose les questions suivantes : depuis son inclusion dans l’école marocaine, qu’est ce qui a été réalisé pour la langue amazighe au niveau de la formation de base et celle continue ? et qu’est ce qu’il faut accomplir au futur ? Et puisque l’IRCAM donne une importance aux ressources humaines qualifiées pour l’enseignement, il clôture son étude par une présentation de l’état général de ces dernières avec des perspectives d’avenir.

Et dernièrement dans la partie arabe de cet ouvrage, M. Abdellah Bouzendag consacre son chapitre à rendre hommage à l’IRCAM pour ses accomplissements en collaboration avec le ministère de l’éducation nationale afin mettre en évidence la vitalité de la langue amazighe suivant les critères de l’UNESCO. Cela a été prouvé dans l’étude de terrain à Agadir, concernant des apprenants de la langue amazighe à l’école, qui a affirmé la relation positive entre l’apprentissage de tamazight et sa vitalité, que ce soit pour l’apprenant ou pour l’amélioration de ses compétences communicationnelles.

Arrivant à la partie en langue française, Mme Bouchra Barkani analyse l’élaboration du manuel scolaire de l’amazighe et ses exigences. Avec une démonstration par distinction de trois niveaux (basique, intermédiaire et avancé), elle étudie la démarche pédagogique et didactique suivie dans cette élaboration. Et elle prend en considération le processus de standardisation progressive de la langue amazighe et l’explique des points de vue de l’enseignant ainsi que l’apprenant.

Enfin, M. Mustapha Sghir met l’accent sur la gestion de la variation lexicale dans les manuels scolaires de l’amazighe. Il énumère les raisons de celles-ci présentes morphologiquement, phonétiquement et lexicalement. Et, il présente les divers procédés adoptés par les concepteurs afin de gérer les problèmes que cette variation peut engendrer ; sans oublier qu’il faut des études de terrain pour savoir à quel point la gestion lexicale est réussite dans le manuel scolaire amazigh.

Nouhaila HANIF  (Stagiaire)

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