Communiqué de l’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE) / TANAT
Les exécutons extrajudiciaires, attribuées aux forces régulières, notamment au Mali et au Burkina Faso, continuent de semer la désolation et de plonger de nombreuses familles dans le deuil, dans un silence inquiétant de la part des autorités des pays membres de l’AES (Alliance des États du Sahel) et de la communauté internationale. En ce jour où les autorités du Niger, du Mali et du Burkina Faso marquent leur sortie de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) pour réaffirmer les liens qu’elles souhaitent renforcer au sein d’une Confédération, des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) d’un des pays de l’AES, perpétuent des exactions barbares à l’encontre de ressortissants d’un autre membre de cette même Confédération. Cet acte ignoble est un signal alarmant pour l’avenir de la cohésion entre les peuples de cette région.
Des témoignages rapportent l’exécution sommaire de six jeunes nigériens nommés Ahmoudou Ag Issa, Bahas Ag Hama, Ghadou Ag Ouka, Hamed Ousmane Rhissa, Ibrahime Ag Alhadi et Mossa Ag Abdoulaye, âgés de 16 à 30 ans, ciblés uniquement en raison de leur appartenance à la communauté Kel Tamasheq (Touaregs). Commerçants de bétail, ces jeunes nigériens praƟquaient le commerce entre le Burkina Faso et le Niger depuis 5 ans. Ils auraient été extraits d’un bus, devant d’autres passagers figés de terreur, pour être sommairement exécutés par des militaires burkinabè.
Face à cette tragédie, l’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE) / TANAT exprime sa profonde indignation et présente ses sincères condoléances aux familles des victimes, au peuple Kel Tamasheq ainsi qu’au peuple nigérien tout entier. L’ODTE condamne avec la plus grande fermeté ces actes inhumains et exige une enquête impartiale pour faire toute la lumière sur ce crime odieux. L’ODTE appelle les autorités nigériennes à assumer leurs responsabilités en ouvrant une enquête approfondie et en veillant à ce que justice soit rendue.
L’ODTE interpelle également les autorités burkinabè pour qu’elles répondent de ces exactions et mettent un terme aux violences ethniques systématiquement attribuées à leurs FDS. Ces violences doivent cesser immédiatement, et les responsables doivent rendre compte de leurs actes. L’ODTE exige des autorités burkinabè que les dépouilles des victimes soient immédiatement rendues au Niger, afin que les familles puissent enterrer dignement leurs fils.
Une nouvelle fois, la communauté internationale, notamment l’Union Africaine et les Nations Unies, est
interpellée pour assumer pleinement ses responsabilités face à ces violations répétées des droits humains au
Burkina Faso et au Mali.
Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE/TANAT)
Le Bureau