Les participants à la rencontre nationale du film documentaire amazigh, qui a ouvert ses travaux vendredi à Rabat, ont souligné l’importance de renforcer l’intérêt porté au film documentaire amazigh.
Les intervenants lors de cette rencontre de deux jours, organisée par l’Association marocaine de recherche et d’échange culturels (AMREC) sous le thème « Quelle place pour l’amazigh dans l’industrie culturelle au Maroc ? », ont mis en avant le rôle des médias audiovisuels dans la préservation et la valorisation du patrimoine culturel.
Ils ont également insisté sur la nécessité de renforcer les infrastructures culturelles à travers les différentes régions du Royaume, compte tenu du rôle de ce secteur dans la création des opportunités d’emploi.
Intervenant à cette occasion, le président d’honneur du Réseau international des Chaires UNESCO en Communications et expert international en sciences de l’information et de la communication, Jamal Eddine Naji, a présenté un aperçu des principales techniques utilisées dans la réalisation d’un film documentaire, mettant en lumière les étapes essentielles de la production d’un documentaire selon des normes professionnelles, notamment en matière de scénarisation et de technique de « projection de soi ».
L’expert a appelé à la documentation des différentes manifestations culturelles marocaines, précisant que le film documentaire joue un rôle clé « dans la transmission des connaissances, la stimulation des interrogations et l’exploration des émotions et des expériences humaines ».
De son côté, le producteur audiovisuel, Mohamed Daghour, a abordé les principaux enjeux liés à la promotion de l’amazigh au sein du paysage culturel marocain, plaidant pour la consolidation de la présence l’Amazigh dans l’espace médiatique et culturel.
Le chercheur en cinéma et théâtre et professeur à l’Université Ibn Zohr d’Agadir, Hamid Tbatou, est revenu, pour sa part, sur l’évolution du film documentaire amazigh, notant que ce genre cinématographique n’a pas suscité pendant longtemps le même intérêt que le film amazigh de fiction auprès des cinéastes.
Il a également relevé que le soutien au film documentaire amazigh et sa présence dans les festivals cinématographiques ne se sont véritablement affirmés qu’au cours des deux dernières décennies, tout comme son accompagnement par des écrits critiques.
Cette rencontre vise à rassembler les différents acteurs impliqués dans la production du film documentaire amazigh afin d’échanger sur les défis et enjeux liés à son développement.
Elle a également pour objectif de créer un espace de rencontre entre les différents intervenants dans la création du film documentaire amazigh et les étudiants des instituts spécialisés dans l’audiovisuel, afin de leur permettre d’explorer les expériences des praticiens, d’en tirer profit et de leur ouvrir de nouvelles perspectives. Il s’agit aussi d’attirer leur attention sur l’importance du documentaire amazigh, que ce soient les films produits en langue amazighe ou ceux traitant de thématiques liées à la culture et à l’identité amazighes.
Le programme de cette rencontre se décline en deux ateliers de formation destinés aux étudiants et aux passionnés de l’industrie culturelle amazighe. Le premier atelier porte sur « Le rôle de la formation et de la scénographie dans la production du film documentaire amazigh », tandis que le second aborde « Les défis du financement et de la production des films documentaires amazighs ».
Source: MAP